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L’affaire Twitter/Elon Musk expliquée en 90 secondes

RÉSEAUX SOCIAUX - L’oiseau perd le nord. Fuite des annonceurs, licenciements massifs, démissions en cascade, cacophonie autour des nouvelles fonctionnalités… depuis son rachat, le réseau social Twitter fait sa révolution au cœur de la tempête Elon Musk. On vous explique tout en 90 secondes dans la vidéo en tête de cet article.

Le 27 octobre 2022, Elon Musk annonce le rachat de Twitter pour 44 milliards de dollars, après une saga de plus de six mois. « L’oiseau est libre », tweete-t-il en référence au logo de la plateforme, un oiseau bleu. « Twitter est désormais entre de bonnes mains », salue l’ancien président américain Donald Trump, banni de la plateforme depuis l’assaut du Capitole début 2021 et semble-t-il pressé d’y être réintégré.

« Conseil de modération des contenus »

Des associations s’inquiètent en effet qu’Elon Musk, avec sa vision libertarienne de promotion absolue de la liberté d’expression, n’ouvre les vannes à la désinformation et aux discours de haine. L’Union européenne prévient d’ailleurs le 28 que Twitter devra respecter sa nouvelle réglementation sur le numérique qui contraint les grandes plateformes à modérer leurs contenus.

Elon Musk tente de rassurer en annonçant la formation prochaine d’un « conseil de modération des contenus ». Au lendemain du rachat, le constructeur automobile General Motors arrête temporairement de payer pour des publicités sur Twitter, devenant le premier grand annonceur à remettre en cause sa présence sur le réseau social, dont 90 % des revenus proviennent de la réclame.

D’autres entreprises suivent, comme les géants américains de l’agro-industrie General Mills (Cheerios et Häagen-Dazs) et Mondelez international (biscuits Oreo), ou encore Volkswagen et Audi.

8 dollars pour certifier son compte

Le 1er novembre, Elon Musk annonce dans un tweet le lancement prochain d’un abonnement à 8 dollars par mois pour les utilisateurs souhaitant faire certifier leur compte comme authentique et être moins exposés à la publicité. La certification des comptes était jusque-là gratuite et accessible seulement à certains profils, comme les gouvernements, les entreprises, les médias, les personnalités politiques, culturelles ou sportives, etc.

Le 4, Twitter entame une vague de licenciements, qui concerne environ 50 % de ses 7 500 salariés dans le monde. « Il n’y a malheureusement pas d’autre choix quand l’entreprise perd plus de 4 millions de dollars par jour », justifie Elon Musk. Le 9, une grande cacophonie entoure le lancement sur les iPhone du nouveau Twitter Blue, l’abonnement payant pour faire authentifier son compte.

Pendant 48 heures, de nombreux comptes se font passer pour ceux de célébrités ou de grandes entreprises, du basketteur LeBron James à Nintendo. Ces usurpations pousseront Twitter à suspendre Twitter Blue dès le 11 novembre.

Avertissement des autorités américaines

Le 10, l’agence américaine de la concurrence (FTC) émet quant à elle un rare avertissement contre la plateforme : « Nous suivons les récents développements chez Twitter avec beaucoup d’inquiétude. Aucun directeur général ou entreprise n’est au-dessus de la loi. »

La FTC rappelle que Twitter risque des amendes conséquentes si elle ne se conforme pas aux règles sur la sécurité et la confidentialité des données. Or de nombreux employés au fait de ces régulations ne sont plus chez Twitter.

Le 16, Elon Musk annonce le report au 29 novembre de la relance de Twitter Blue, après son faux départ de la semaine précédente. Le même jour, le milliardaire lance un ultimatum à ses employés rescapés de la première vague de licenciements. Ils doivent s’engager avant le lendemain à « travailler de longues heures à haute intensité », faute de quoi ils seront licenciés. Selon plusieurs médias américains, des centaines d’employés choisissent de partir. Et ce n’est peut-être encore que le début de l’histoire...

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