"L’affaire du siècle" ou l'écologie à grand spectacle
Après un recours déposé par diverses ONG, la justice a reconnu que l’État avait commis une "faute" en ne tenant pas ses engagements de réduction des gaz à effet de serre. Faut-il vraiment y voir une victoire ?
Victoire ! La révolution climatique est faite, ou presque. En mars 2019, quatre ONG (Notre affaire à tous, Greenpeace, Oxfam, fondation Nicolas Hulot) avaient déposé un recours devant le tribunal administratif de Paris pour " carence fautive " de l’État en matière de réduction des gaz à effet de serre (GES). On avait appelé cela " l’affaire du siècle ", non en référence au club huppé où officiaient Olivier Duhamel et sa coterie, mais au vu de l’enjeu présumé d’une telle affaire.Finalement, le tribunal a donné raison aux associations susdites, qui ont fêté la décision sur l’air des lampions. L’État a été condamné à leur verser un euro symbolique en raison de " ses carences fautives dans le respect de ses engagements en matière de lutte contre le réchauffement climatique ". Jeanne d'Arc de l'écologieDu coup, certains célèbrent l’événement comme s’il s’agissait de la prise de la Bastille, ou de la naissance d’une version Verte de la Commune de Paris. Des noms célèbres de la communauté people, tous écolos par héritage génétique et conviction politique, qui s’étaient lancés dans l’affaire avec l’enthousiasme des nouveaux convertis, ont salué la décision administrative sur les réseaux sociaux. Les professionnels de la pétition ont sabré le champagne. Clémentine...