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«L’adoption internationale est un élément des bonnes relations entre les Etats»

Face à la pénurie d'enfants à adopter, les pays pauvres dictent désormais leurs conditions à leurs partenaires occidentaux.

Anne Georget, réalisatrice du documentaire «Adoption, le choix des nations», explique les enjeux diplomatiques de l'adoption internationale.

Arte diffuse ce mardi, à 20h55, Adoption, le choix des nations. Ce documentaire offre un éclairage sur les enjeux diplomatiques de l’adoption internationale et le poids croissant des pays d’origine dans les processus d’adoption. La réalisatrice, Anne Georget, décrypte les ressorts des relations entre pays d’origine et pays d’accueil.

Pourquoi avez-vous traité le sujet de l’adoption internationale sous l’angle des relations entre les Etats ?

J’avais lu un article du Monde il y a quelques années sur le bilan annuel de l’adoption internationale et le fait que la baisse du nombre d’adoptions n’était pas forcément une mauvaise chose sur l’état du monde. Ça m’a étonnée. Je voyais l’adoption internationale comme un moyen de sauver des enfants. J’ai commencé à faire des recherches et je me suis retrouvée assez loin de mes clichés. J’ai voulu sortir de l’émotionnel et voir le point de vue institutionnel.

En quoi l’adoption internationale est-elle un outil diplomatique ?

C’est parfois flagrant, comme quand la Corée du Nord a accusé la Corée du Sud de vendre ses enfants, disant que le fait qu’elle les envoie à l’adoption était la preuve que son système capitaliste imposé par les Etats-Unis était dévoyé. Ou avec Ceausescu, qui s’est servi de dizaines d’enfants en processus d’adoption pour engager un bras de fer avec François Mitterrand, quand celui-ci a été critique envers les droits de l’homme en Roumanie.

Mais c’est rarement aussi flagrant. L’adoption internationale est un élément parmi d’autres des bonnes relations entre les Etats. Vu qu’il y a de moins en moins d’enfants adoptables, il est important pour les pays d’accueil d’avoir de bonnes relations avec les pays d’origine, de tisser des liens culturels qui vont donner envie de leur confier des enfants. Il faut par exemple montrer aux pays d’origine que les familles françaises sont (...)

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