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L’actrice et réalisatrice Noémie Lvovsky monte enfin sur scène

Affublée d’une blouse blanche qui, assortie à ses baskets, lui confère une allure aérienne inattendue, elle affiche un air radieux. Mais qu’on lui parle d’Avant la retraite, pièce de l’auteur autrichien Thomas Bernhard sous-titrée "Une comédie de l’âme allemande", et Noémie Lvovsky reprend aussitôt son aplomb, attrape ses cigarettes. Pour peu qu’elle cherche ses mots, la réalisatrice de Camille redouble (2012) affiche une contenance instable, à son image tour à tour espiègle, angoissée, impérieuse aussi… "Il ne s’agit pas de dénoncer le nazisme ou l’antisémitisme ni de monter une pièce de plus sur le sujet, mais plutôt de parler de nous, de nos abîmes et de nos monstruosités", formule-t-elle après un long silence, sérieuse.

Quoi qu’il en soit, c’est avec des étoiles dans les yeux qu’elle sort de répétition pour se caler au Bistrot Renaissance, le café qui jouxte l’entrée des artistes au théâtre de la Porte Saint-Martin. "Tellement joyeuse et émerveillée d’être pour la première fois sur une scène", dit-elle. Sincèrement? Catherine Hiegel, sa gouailleuse partenaire qui la rejoint volontiers au café, approuve tout en se moquant gentiment : "Parfois, je la vois exactement comme elle devait être à 4 ans, petite fille avec son regard innocent! À croire que Noémie a inventé l’humilité. Chaque jour elle arrive au théâtre portée par une curiosité, une soif d’apprendre et de progresser incroyables. Elle veut tout savoir et pas seulement sur elle."

Noémie Lvovsky confirme sa quasi-béat...


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