« L’Abbé Pierre – Une vie de combats » : Lumière sur Benjamin Lavernhe

 - Credit:Jérôme Prébois/SP
- Credit:Jérôme Prébois/SP

L'abbé Pierre et Lucie Coutaz. C'est ce duo qui a lancé ce qu'on a appelé « l'insurrection de la bonté » durant l'hiver 1954 et le grand mouvement des chiffonniers d'Emmaüs. Si le premier est encore dans les mémoires, la seconde, engagée dès la première heure mais restée dans l'ombre, est encore largement méconnue. L'Abbé Pierre – Une vie de combats, le biopic de Frédéric Tellier sur ce prêtre hors du commun, mort en 2007, redonne vie à ce tandem, grâce aux incarnations époustouflantes des comédiens Benjamin Lavernhe et Emmanuelle Bercot. Le film sort en salle le mercredi 8 novembre.

Au départ, le réalisateur voulait faire un film sur les victimes de la rue, puis, peu à peu, au fil d'un an de recherches et de deux ans d'écriture, il a fini par centrer son projet sur l'abbé Pierre, « personnage de paradoxes, dit Tellier, à la fois tendre et colérique, inadapté au monde et capable de le changer, humble et en même temps orgueilleux, qui, à l'origine, est hanté par une grande interrogation : suis-je Napoléon ou Saint François d'Assise ? »

Benjamin Lavernhe, sociétaire de la Comédie-Française (depuis 2012), a su se couler dans les habits de l'abbé avec une justesse saisissante, sans chercher à l'imiter. « Je connaissais seulement la figure médiatique, je n'imaginais pas qu'on allait me proposer le rôle, d'autant que je fais 1,87 mètres et que je joue le personnage de l'âge de 25 à 94 ans, raconte le comédien. Je l'ai rencontré en lisant beaucoup sur lui, en écout [...] Lire la suite