L’abbé Pierre accusé d’agressions sexuelles, sa filleule et « première enfant d’Emmaüs » se dit « anéantie »
Annie Porte, auteure de « Mon père de cœur : l’abbé Pierre », dit avoir « du mal à y croire ».
AGRESSIONS SEXUELLES - Sous le choc. Après la publication du rapport d’Emmaüs révélant les accusations de femmes concernant des agressions sexuelles perpétrés entre 1970 et 2005 par l’abbé Pierre, sa filleule se dit « anéantie ». Annie Porte, qui est aussi la première enfant à avoir bénéficié d’une cité Emmaüs à Laval, a confié son incompréhension à nos confrères de France Bleu Bayonne.
L’abbé Pierre accusé d’agressions sexuelles, « sous le choc », Emmaüs enquête
« J’ai du mal à y croire », a encore déclaré la retraitée à nos confrères. Avant de poursuivre : « Il s’est toujours conduit comme un grand-père, quelqu’un de très gentil, de correct ». Celle qui a écrit Mon père de cœur : l’abbé Pierre, poursuit, cette fois-ci à Ouest France : « je connais l’abbé Pierre depuis que je suis toute petite. J’ai passé des vacances chez lui, à 17-20 ans. Ma mère ne m’a jamais parlé de quoi que ce soit ».
Annie Porte regrette aussi que l’abbé, mort il y a 16 ans, ne puisse « pas se défendre » contre les accusations formulées par plusieurs femmes portant sur des faits d’agressions sexuelles ou du harcèlement sexuel, survenus jusqu’à deux ans avant son décès.
« Douleur » de l’Église catholique
Quelques heures après ces révélations fracassantes, la Conférence des évêques de France a exprimé sa « douleur » et sa « honte ». Attendant de prendre connaissance du rapport publié, la CEF « tient à assurer les personnes victimes de sa profonde compassion et de sa honte que de tels faits puissent être commis par un prêtre », souligne l’institution catholique dans sa première réaction.
« L’abbé Pierre a eu, dans notre pays et dans le monde, un impact remarquable », écrit, quant à elle, sur X, l’Église catholique de France, précisant qu’il a « éveillé les consciences sur la responsabilité de tous à l’égard des personnes en précarité, et a renouvelé le regard que notre société porte sur les plus pauvres. »
« Mais sa position ne saurait dispenser du travail de vérité nécessaire, que vient de réaliser Emmaüs avec clarté et courage, en se mettant à l’écoute des personnes plaignantes et en menant cette enquête dont le rapport vient d’être publié », souligne dans le même temps l’Église catholique. Et redit sa « détermination à se mobiliser pour faire de l’Église une maison sûre ».
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