L’étrange profil des complices du terroriste niçois

Nice, le 15 juillet 2016. Au lendemain de l'attaque du fourgon, qui ai fait au moins 84 victimes sur la promenade des Anglais.

Aucun d’entre eux n’était connu des services spécialisés pour des velléités de départ au jihad, ni fichés S (pour «sûreté de l’Etat»).

Les six personnes mises en examen dans le dossier de l’attentat de Nice (Mohamed Oualid Ghraieb, Chokri Chafroud, Hamdi Zagar, Ramzi Arefa, Enkelejda Zace et Artan Henaj, complices présumés de Mohamed Lahouiaej Bouhlel) ont, à une exception près, été interpellées en plusieurs salves, dès le lendemain de l’attentat. Les enquêteurs ont alors entrepris de démêler les connexions entre ces suspects aux profils divers. Du dealer de cocaïne au chef réceptionniste dans un hôtel niçois, en passant par le travailleur au noir et le trafiquant d’armes albanais en situation irrégulière, ces individus pourraient avoir «soutenu» le terroriste «dans sa folie».

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Sans préjuger de la suite de l’instruction, les récits des gardes à vues se lisent, selon les informations inédites recueillies par Libération, comme d’étranges face-à-face entre cinq hommes et une femme qui font tout pour minimiser leur rôle et des policiers qui s’acharnent à les confronter à leurs «mensonges».

Dès le lendemain de l’attentat, le 15 juillet, un homme se présente spontanément devant les policiers de Nice. Mohamed Oualid Ghraieb, un Tunisien de 40 ans qui travaille dans un hôtel de Nice explique qu’il connaît le terroriste depuis quinze ans. Il a rencontré Mohamed Lahouaiej Bouhlel dans un club de boxe en Tunisie et l’a ensuite retrouvé dans une salle de sport niçoise. «Depuis nous avons gardé contact et je peux vous dire que nous avions une relation de camaraderie», déclare-t-il aux enquêteurs. Avant d’ajouter: «c’est quelqu’un que j’aimais bien.»

Selfies et mine réjouie sur la Promenade des Anglais le 15 juillet

Une heure et demie plus tard, le témoin devenu suspect est placé en garde à vue. D’emblée, il semble soucieux de brosser un portrait de lui-même plutôt lisse, loin de tout extrémisme. Il (...)

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