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L’étouffant silence du pouvoir algérien

Bulletin . Faute d’information officielle, l’état de santé du président Bouteflika alimente les rumeurs.

«Le moteur de la communication présidentielle» était déjà en panne, comme le note un professeur de sciences politiques d’Alger. Il faut croire que les pluies qui se sont abattues sur la capitale l’ont complètement noyé. Que sait-on de la santé du président Bouteflika, 76 ans ? Qu’il est sorti du Val-de-Grâce à Paris. Qu’il a été transféré avant-hier dans un autre établissement militaire «afin d’y poursuivre sa convalescence», a annoncé le service de santé des armées dans un communiqué.

Diminué. Le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, a dénoncé ces derniers jours les «fausses» informations de la presse sur l’état de santé du Président, affirmant que son pronostic vital n’avait «jamais» été engagé et «qu’il était en convalescence».

Cette accusation vise-t-elle Enrico Macias qui, il y a deux jours dans un quotidien arabophone - repris dans le Figaro -, disait avoir rendu visite au Président et l’avait trouvé fort diminué, précisant qu’«il n’avait même pas pu parler» ?

Certes le secret entourant la santé des chefs d’Etat n’est pas propre à l’Algérie, comme le souligne le directeur de l’Ecole supérieure de journalisme d’Alger, Brahim Brahimi : «François Mitterrand est arrivé au pouvoir en 1981 avec un cancer gardé secret pendant des années. Ce qui est nouveau, c’est qu’avec Internet, les réseaux sociaux, on ne peut plus rien cacher», souligne-t-il. Mais, selon lui, «l’erreur des responsables réside dans le fait que, pendant dix jours, les institutions n’ont pas joué leur rôle».

Le Premier ministre est d’abord resté muet, puis a déclaré que le Président, déjà soigné en 2005 pour un «ulcère hémorragique à l’estomac» au Val-de-Grâce, «se portait bien». Plusieurs journaux ont d’ailleurs jugé que l’absence de communication ouvrait la voie aux rumeurs.

«Succession». Souvent agressif à l’égard de Paris, le quotidien arabophone Echorouk a dénoncé le silence des services (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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