L’échiquier mondial de l’IA: entre régulations et soft power

L’IA est appelée à devenir un moteur de l’économie mondiale : les entreprises et les pays qui la contrôleront en tireront un soft power considérable.

Auteur : Nicolas van Zeebroeck, Université Libre de Bruxelles (ULB)

Débridée par le lancement tonitruant de ChatGPT en novembre 2022, l’intelligence artificielle (IA) est au centre d’une formidable lutte de pouvoir. Ses promesses en matière de productivité et d’emploi aiguisent les appétits commerciaux et géopolitiques : cette technologie se profile déjà comme un redoutable amplificateur des stratégies numériques et des positions de force qui en découlent.

Qui s’étonnera que toutes les entreprises nommées soient américaines ? Les géants de la tech s’emploient sans relâche à creuser des douves dignes de la Fosse des Mariannes tout autour de leur écosystème, dont l’IA est appelée à devenir le réacteur principal. Cette ambition autour de l’IA, en Chine comme aux États-Unis, précipite des torrents d’argent.

Que reste-t-il à l’Europe, sinon la régulation ? Cela tombe bien, Sam Altman, le directeur général d’OpenAI, et ses confrères de Microsoft, IBM et Google appellent justement à réguler l’IA de toute urgence.


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