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"L'éventreur du Yorkshire", tueur en série britannique, est mort du Covid-19

Peter Sutcliffe, le 6 janvier 1981 à Bradford - UPI / AFP
Peter Sutcliffe, le 6 janvier 1981 à Bradford - UPI / AFP

La mort en novembre dernier de Peter Sutcliffe, célèbre tueur en série britannique surnommé "l'éventreur du Yorkshire", est due au coronavirus, a affirmé mercredi devant la commission d'enquête le médecin légiste chargé de l'examiner.

Peter Sutcliffe avait été condamné en 1981 à la prison à vie pour avoir tué 13 femmes dans le Yorkshire et le Nord-Ouest de l'Angleterre entre 1975 et 1980 et avoir tenté d'en tuer sept autres.

Il est décédé le 13 novembre 2020 à l'hôpital, à l'âge de 74 ans, avait alors annoncé un porte-parole du ministère de la justice, refusant de confirmer les informations de certains médias selon lesquels il avait été testé positif au Covid-19.

Autopsie

Mercredi, le médecin légiste Clive Bloxham a confirmé qu'une infection au coronavirus était la cause de son décès. Il témoignait dans l'enquête sur la mort du tueur en série - une formalité obligatoire pour tout détenu mort derrière les barreaux.

L'autopsie a montré que Peter Sutcliffe avait les "poumons extrêmement lourds", résultat courant du coronavirus, a-t-il expliqué lors d'une comparution par vidéoconférence. Le tueur souffrait aussi de maladie cardiaque et de diabète, deux facteurs rendant particulièrement vulnérable au Covid-19, a ajouté Clive Bloxham, qui ne considère pas la mort comme suspecte.

Lorsque la pandémie a éclaté, Peter Sutcliffe, identifié comme prisonnier vulnérable, a refusé de s'isoler pour se protéger, a affirmé pour sa part le directeur de la prison, Lee Drummond. Le tueur en série a ensuite été testé positif au coronavirus début novembre, après un premier passage à l'hôpital pour un problème cardiaque.

Squizophrène paranoïaque

Peter Sutcliffe mutilait le corps de ses victimes en utilisant un marteau, un tournevis et un couteau, ce qui lui avait valu son sinistre surnom. Il avait prétendu être chargé d'une "mission divine" le poussant à tuer des prostituées, même si toutes ses victimes n'étaient pas des travailleuses du sexe.

Diagnostiqué comme un schizophrène paranoïaque, il avait passé trente ans interné dans un hôpital psychiatrique avant d'être détenu dans une prison à Durham (Nord-Est).

Il avait réussi à échapper aux enquêteurs pendant des années en bénéficiant d'une série d'erreurs de la police. Il avait finalement reconnu ses crimes en 1981 après avoir été arrêté parce que sa voiture portait une fausse plaque d'immatriculation.

Article original publié sur BFMTV.com