L'évêque de Nice n'est pas « Charlie »

Mgr André Marceau, l'évêque de Nice, en mai 2014. 
Mgr André Marceau, l'évêque de Nice, en mai 2014.

Monseigneur André Marceau, évêque de Nice, déclare « ne pas être Charlie » dans un entretien publié samedi par le quotidien Nice-Matin. « Je suis André Marceau ! Soyons nous-mêmes avec nos convictions. » « Ces caricatures, ce n'est pas mon problème. Certes, la liberté d'expression est sacrée en France, mais que chacun s'assume. Il y a des identités qu'on ne peut pas trop bafouer à la légère », explique l'évêque.

S'ouvrir à d'autres réalités

« Dans les cercles de l'islam, on doit prendre des mesures, tenir des propos afin d'ouvrir les fidèles à d'autres réalités que celles qui vont jusqu'à l'extrémisme. Les musulmans doivent dire très fort qu'ils ne portent pas cette violence », estime néanmoins Mgr Marceau. Après l'attaque mortelle dans la basilique, pour l'évêque de Nice, « on doit dire qu'on n'est pas asservis ». « Il faut pouvoir donner le signal à d'autres que nous restons debout ! Notre liberté d'expression, c'est justement notre liberté d'ouvrir nos églises, où nous proclamons que notre foi est un message d'amour », insiste-t-il.

Jeudi, trois fidèles sont décédés dans une attaque au couteau dans la basilique Notre-Dame de l'Assomption, en plein c?ur de Nice. Les motivations précises de l'auteur présumé, un Tunisien de 21 ans, grièvement blessé par la police municipale alors qu'il menaçait les agents en criant « Allah akbar », restent encore inconnues.

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