L'équipe d'Hillary Clinton mise sur le mois de mars

par Amanda Becker NEW YORK (Reuters) - Le directeur de campagne d'Hillary Clinton estime que l'investiture démocrate en vue de l'élection présidentielle du 8 novembre se jouera "très vraisemblablement" en mars et que l'ex-secrétaire d'Etat est bien placée pour obtenir le soutien déterminant des électeurs noirs et hispaniques. L'analyse figure dans une note diffusée à la presse après l'annonce de la défaite de Clinton dans la primaire démocrate du New Hampshire face à Bernie Sanders. Après son succès d'un souffle le 1er février dans les caucus de l'Iowa, l'ex-First Lady a subi un très large revers dans cet Etat de la Nouvelle-Angleterre, devancée de plus de 20 points par son adversaire. Mais dans la longue course vers l'investiture, les deux premiers Etats qui étaient appelés à se prononcer sont pour l'essentiel symboliques. Quelque 4.764 délégués participeront fin juillet à la convention de Philadelphie; l'Iowa et le New Hampshire n'en désignent que 76. Les deux prochains rendez-vous, le 20 février dans le Nevada et le 27 en Caroline du Sud, ne sont pas non plus de gros pourvoyeurs. "S'ils sont importants, ces quatre premiers Etats ne représentent que 4% des délégués nécessaires pour obtenir l'investiture", souligne Robby Mook dans cette note intitulée "L'importance de mars". Il en ira autrement en effet en mars. Pour la seule journée du 1er mars, le "Super Tuesday", onze Etats entreront dans la danse côté démocrate, en plus des démocrates de l'étranger et des Samoa américaines, territoire rattaché aux Etats-Unis. Vingt pour cent des délégués de Philadelphie seront en jeu. Dix-huit Etats suivront d'ici la fin mars, désignant 30% des délégués. "L'investiture se gagnera très vraisemblablement en mars, pas en février, et nous pensons qu'Hillary Clinton est bien positionnée pour accumuler une avance forte, potentiellement insurmontable, en termes de délégués le mois prochain", poursuit Mook. Il rappelle dans cette note que les électorats de l'Iowa et du New Hampshire sont "largement ruraux/suburbains et principalement blancs" alors que "les Etats de mars reflètent mieux la diversité du Parti démocrate et de la nation, dont de nombreuses catégories d'électeurs vivant dans des grandes villes avec une bien plus grande variété de races et de religions". "Il sera très difficile, pour ne pas dire impossible, pour un démocrate de remporter la nomination sans des niveaux élevés de soutien parmi les électeurs afro-américains et hispaniques", ajoute le directeur de campagne de l'ex-secrétaire d'Etat. Or, dit-il, "les hauts niveaux de soutien dont bénéficie Hillary auprès des communautés afro-américaines et hispaniques sont bien connus." (Benoît Van Overstraeten et Henri-Pierre André pour le service français)