L'épave du navire français Le Lyonnais, coulé en 1856, retrouvée au fond de l'océan Atlantique

Une équipe américaine de plongeurs et chercheurs d'épaves a découvert au fond de l'Atlantique nord les restes d'un navire à vapeur français coulé en 1856 après une collision avec un bateau à voile américain, une catastrophe oubliée qui avait fait 114 morts.

Le Lyonnais, un bijou technique pour l'époque construit en 1855, voguait vers la France début novembre 1856 de retour d'un voyage inaugural du Havre à New York, a relaté à l'AFP Jennifer Sellitti de l'association Atlantic Wreck Salvage. Des plongeurs du groupe D/V Tenacious ont retrouvé l'épave en août après deux décennies de recherches, a-t-elle ajouté.

"Il est vraiment en morceaux"

Le bâtiment, dont la coque était en fer, a été formellement identifié au fond de l'océan à 200 miles (320 kilomètres) au large de New Bedford sur la côte du Massachusetts (nord-est), dans une région appelée Georges Bank. L'association de Mme Sellitti n'a pas dit où, très précisément, se trouve Le Lyonnais.

"Il n'est évidemment pas dans l'état dans lequel il était (lorsqu'il naviguait). Il est vraiment en morceaux", a reconnu la responsable dans un entretien téléphonique. Car "l'Atlantique nord est un endroit très hostile pour une épave de navire (à cause) des tempêtes, des marées (...) et des sables mouvants qui ensevelissent complètement les épaves".

C'est grâce aux dimensions d'un cylindre du moteur qu'on a pu identifier formellement Le Lyonnais, a certifié Mme Sellitti. Le navire, qui fonctionnait à voile et à vapeur, était sorti en 1855 d'un chantier maritime anglais, Laird & Sons, qui l'avait construit pour la société française Compagnie Franco-Américaine.

Image diffusée par l'association américain Atlantic Wreck Salvage d'un plongeur écartant le sable pour révéler un œil-de-bœuf utilisé dans le gréement des voiles du navire français le Lyonnais coulé en 1856, le 24 août 2024 au large de New Bedford, dans le Massachusetts (Atlantic Wreck Salvage/AFP - Andrew Donn)
Image diffusée par l'association américain Atlantic Wreck Salvage d'un plongeur écartant le sable pour révéler un œil-de-bœuf utilisé dans le gréement des voiles du navire français le Lyonnais coulé en 1856, le 24 août 2024 au large de New Bedford, dans le Massachusetts (Atlantic Wreck Salvage/AFP - Andrew Donn)

Il s'agissait pour la France de développer le transport transatlantique de passagers, de courriers et de marchandises. "Les années 1850 marquent le début du passage de la voile à la vapeur" et "la France cherche alors à monter une première ligne transatlantique", a expliqué Jennifer Sellitti.

Le Lyonnais, après avoir tr[...]

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