«L'Église doit avoir honte»: le pape François face aux scandales d'agressions sexuelles en Belgique
Le pape François est en Belgique depuis jeudi 26 septembre, un « voyage apostolique » qui se termine dimanche par une messe où 39 000 personnes sont attendues. Il a rencontré ce vendredi matin les autorités belges, dont le Premier ministre Alexander De Croo et le roi Philippe. Il doit également s'entretenir avec une quinzaine de victimes d’agressions par des membres du clergé belge pour une discussion à huis clos.
Lors de leur échange avec le pape François, le Premier ministre belge Alexander De Croo et le roi Philippe ont tous deux évoqué les scandales qui ont secoué l’Église de Belgique, tels que des abus sexuels et adoptions forcées, explique notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet.
« L'Église doit assumer son passé, les mots ne suffisent pas aujourd'hui, des mesures concrètes doivent être prises », estime le Premier ministre, le roi ajoutant que « l’Église doit poursuivre ses efforts pour la réparation de l’irréparable ».
Une situation qui s’apparente à un crime, selon le pape. « C'est la honte que nous devons tous prendre en main aujourd'hui face aux événements dramatiques de la maltraitance des enfants. C'est un fléau auquel l'Église s'attaque avec détermination et fermeté, en écoutant et en accompagnant les blessés. L'Église doit avoir honte, demander pardon et essayer de résoudre cette situation avec une humilité chrétienne et mettre tout en œuvre pour que cela ne se reproduise plus », assure le souverain pontife.