Législatives: Roger Chudeau compte "évidemment" siéger dans le groupe du RN à l'Assemblée
Les "brebis galeuses" du Rassemblement national "seront mises à la porte". Jordan Bardella l'avait promis durant l'entre-deux tours, faisant référence aux candidats lepénistes épinglés pour leurs sorties racistes, xénophobes ou complotistes durant la campagne des législatives.
Parmi eux: Roger Chudeau, député RN sortant réélu avec 52% des voix dans la 2e circonscription du Loir-et-Cher. Fin juin, ce dernier s'était illustré en pointant sur BFMTV la double nationalité de l'ancienne ministre socialiste de l'Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem.
"Najat Vallaud-Belkacem, Franco-marocaine, qu’a-t-elle fait?", avait-il interrogé. Le fait qu'elle est été ministre "n'était pas une bonne chose pour la République", avait-il ajouté, affirmant que le statut des binationaux pose un problème de "double loyauté".
Mais l'ombre de la sanction n'a pas l'air de planer. Ce mercredi 10 juillet, jour de la rentrée des députés RN à l'Assemblée nationale, l'ancien inspecteur d'académie a affirmé tout sourire qu'il comptait "évidemment" siéger dans le groupe d'extrême droite à l'Assemblée nationale.
"De retour à l’Assemblée nationale avec mes collègues du RN", a-t-il même posté fièrement sur X dans la journée.
Des propos qui avaient "estomaqué" Marine Le Pen
Face à la polémique, Marine Le Pen s'était pourtant désolidarisée des "positions personnelles" de son candidat. Jugées "contraire" à la ligne de son parti. "Estomaquée" sur CNews, la présidente d'honneur du RN avait affirmé que "L’amour pour son pays ne dépend pas du fait d’avoir ou de ne pas avoir une double nationalité". Et de prévenir que "Jordan Bardella ne laissera pas les choses en état". Dont acte?
"Y a-t-il encore quelqu'un pour accorder un quelconque crédit à Marine Le Pen? C'est quand même elle et Jordan Bardella qui ont remis sur le devant de la scène cette question des binationaux et de la nécessité de ne pas les laisser accéder à des emplois publics", avait fustigé Najat Vallaud-Belkacem sur BFMTV.
L'ex-ministre socialiste avait estimé également qu'il "ne fait pas le moindre doute" que le RN est un parti "raciste". "À travers moi, c'est tous les Français d'origine étrangère ayant une binationalité qui sont accusés de déloyauté automatique, c'est de la diffamation", estime l'ex-ministre, qui dénonce "la violence et l'agressivité" de ce propos.