Législatives: Hollande estime que "seul le rassemblement de la gauche peut être un rempart" à l'extrême droite

Candidat pour le Nouveau Front populaire (NFP) aux élections législatives, l'ancien président de la République François Hollande a justifié ce mercredi sur BFMTV sa volonté de se présenter devant les électeurs. "L'instant est grave", a-t-il jugé, soulignant le fait que "depuis quelques jours, les intentions de vote confirment qu'il y aura bien une avancée de l'extrême droite jusqu'à, peut-être, son arrivée au pouvoir".

"Je pense que les électeurs sont conscients que seul le rassemblement de la gauche peut-être un rempart" à l'extrême droite, a estimé François Hollande.

"Parce que qui d'autre est le rempart? Qui peut empêcher l'extrême droite d'arriver aux responsabilités du pays?", s'est interrogé l'ex-chef de l'État. Selon lui, il ne peut s'agir de la majorité sortante emmenée par le Premier ministre et qui est "aujourd'hui en lambeaux, incapable de pouvoir offrir une alternative".

Le NFP, "d'abord une alliance pour empêcher"

Le "rempart" voulu par François Hollande ne peut pas non plus à ses yeux être formé par une droite déchirée entre une partie qui "est partie justement chez Jordan Bardella", sous l'impulsion du président contesté des Républicains Éric Ciotti, et "une autre qui "explose tous les jours avec les annonces des départs des LR". Une référence notamment au cas du député sortant du Lot Aurélien Pradié, qui a décrit les Républicains comme un parti "mort".

Pour François Hollande, une majorité absolue du Rassemblement national et de ses alliés est un "scénario possible" mais pas un "scénario probable". "Il est suffisamment crédible, hélas, pour que je puisse comme d'autres m'engager", a affirmé l'ex-président de la République.

D'après ce dernier, le Nouveau Front populaire, bien qu'il soit "d'abord une alliance pour empêcher", a également pour "ambition" d'être aussi "une alliance qui peut être dans une situation de gouverner". "On ne se présente pas simplement à des élections simplement pour empêcher les autres de gagner", a insisté François Hollande.

Article original publié sur BFMTV.com