Législatives: dans les Hauts-de-Seine, Thierry Solère cède sa place

L'ex-Républicain proche d'Emmanuel Macron est remplacé dans la 9e circonscription par un avocat, Emmanuel Pellerin.

"Il est désormais temps pour moi de poursuivre cet engagement politique sous une forme nouvelle." Le député Thierry Solère ne sera pas candidat à sa réélection dans la 9e circonscription des Hauts-de-Seine.

C'est l'un de ses proches, l'avocat Emmanuel Pellerin, qui le remplace. Ce dernier est venu jeudi matin en préfecture pour déposer sa candidature, au nom de la majorité présidentielle.

"Je sais qu'il est à la hauteur pour remplir cette fonction", a affirmé le député.

Il affrontera la candidate de la Nupes, Pauline Rapilly-Ferniot (EELV), militante au sein du Collectif Ibiza qui s'était fait sortir d'une conférence de presse de Marine Le Pen pendant l'entre-deux tours. Ses autres adversaires seront Marie-Laure Godin chez les LR, Nathalie Gaude au RN, Denis Marchiset du Parti animaliste et Anne-Laure Chaudon pour Lutte ouvrière.

"Je continuerai naturellement"

Confirmant une information de France Télévisions, l'ex-Républicain proche d'Emmanuel Macron a tweeté son départ vers minuit. Son message laisse présager un autre type d'investissement politique. Toujours auprès du président réélu.

13 chefs d'accusation dont "fraude fiscale" et "emploi fictif"

Sont-ce les multiples affaires dans lesquelles le député des Hauts-de-Seine est plongé qui l'ont fait renoncer? Au départ, l'élu affichait plutôt une envie de continuer. La multiplication des polémiques autour de candidats investis, malgré leur condamnation, leur mise en examen ou les plaintes portées contre eux pourrait avoir joué dans la décision de son retrait.

Depuis 2019, le conseiller régional d'Île-de-France et homme de l’ombre de la macronie est dans le viseur d'une information judiciaire. Mis en examen, il est poursuivi pour treize chefs d'accusation, dont "fraude fiscale", "emploi fictif" et "financement illicite de dépenses électorales".

Il est soupçonné d'avoir "usé de son influence en vue de faire obtenir des marchés" à des sociétés immobilières entre 2007 et 2017, et à une société de conseil entre 2011 et 2012, d’après le parquet de Nanterre.

Il est également mis en examen pour manquements aux obligations déclaratives à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

Article original publié sur BFMTV.com

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