Législatives en Grèce: les conservateurs de Kyriakos Mitsotakis en tête, sans majorité absolue
Le parti de droite du Premier ministre sortant Kyriakos Mitsotakis est arrivé en tête des élections en Grèce ce dimanche, selon des résultats partiels. Ils pourraient avoir des difficultés à former un gouvernement stable, faute de majorité absolue.
La Nouvelle-Démocratie, au pouvoir depuis quatre ans, a recueilli 41,1% des voix, devançant largement la gauche Syriza de l'ancien chef de gouvernement Alexis Tsipras qui obtient 20% des voix, selon des résultats portant sur 30% des bureaux de vote.
Les socialistes Pasok-Kinal de Nikos Androulakis arrivent troisième avec 12,6% des voix. Mais ces résultats, s'ils sont confirmés, ne permettent pas à la droite de disposer d'une majorité absolue.
Saluant avec sa victoire "un séisme politique", Kyriakos Mitsotakis, aux commandes depuis 2019, a ouvert la voie à un second scrutin qui pourrait se tenir fin juin ou début juillet et lui permettrait, s'il confirme cette performance, de décrocher une majorité absolue.
"Bonus" en cas de nouveau scrutin
Grâce à un système électoral différent, le parti vainqueur obtiendrait alors un "bonus" pouvant aller jusqu'à 50 sièges. Selon les projections dimanche soir, son parti s'adjuge 145 des 300 sièges de députés, soit six sièges de moins que la majorité absolue.
Peu après, s'adressant à ses sympathisants en liesse, il a assuré: "ensemble nous nous battrons dès demain pour qu'aux prochaines élections ce que les citoyens ont déjà décidé, à savoir une ND autonome, soit mathématiquement confirmé".
Durant sa campagne électorale, Kyriakos Mitsotakis avait exclu de former une coalition, dans un pays dont la culture politique ne repose pas sur le compromis.
De son côté, l'ancien Premier ministre de la gauche radicale Syriza, Alexis Tsipras, constatant sa défaite, à appeler ses sympathisants à mener une "deuxième lutte électorale cruciale". Mais le dirigeant de 48 ans qui a largement recentré Syriza ces dernières années, essuie un lourd échec, lui qui avait promis "le changement".
Les Grecs ne lui ont jamais vraiment pardonné d'avoir croisé le fer avec l'Union européenne lors des négociations houleuses pour l'octroi d'un plan de sauvetage en 2015 au point de précipiter le pays au bord de la sortie de l'euro. Avant de capituler et de devoir mettre en oeuvre de drastiques mesures d'austérité dictées par les créanciers de la Grèce.