Législatives : La gauche se retrouve et les socialistes se déchirent
Il fallait le voir pour y croire. Un discours de Jean-Luc Mélenchon applaudi par le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, et par Julien Bayou, son homologue vert, tous deux assis sur la scène derrière le tribun. Il fallait l’entendre aussi, cet accueil chaleureux réservé au patron des socialistes tranchant avec une écoute plus froide de Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste français. Bien sûr, la photo de famille va au-delà. Samedi, les docks d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) ont accueilli la convention de cette improbable « Nouvelle Union populaire écologiste et sociale » (Nupes) qui rêve d’amener Mélenchon à Matignon grâce aux législatives.
« Nous pouvons prétendre écrire une page d’histoire de France », a lancé l’Insoumis. Tout en réclamant à son auditoire de laisser les « rancunes à la rivière ». « Nous posons un acte de résistance collective à une ère de maltraitance sociale, écologique et démocratique », affirme-t-il. Le député a aussi parlé de ses « dissidents » de gauche qui lui « chauffent les oreilles ». Ces récalcitrants sont « des candidats macronistes, ils ne servent que Macron. »
Plusieurs fédérations socialistes sont au bord de la rébellion
Car pendant que la gauche salue ses retrouvailles, les socialistes, eux, se déchirent. Des grandes voix se sont fait entendre. François Hollande, Bernard Cazeneuve ou la présidente de la Région Occitanie Carole Delga – qui entend réunir les mécontents d’ici une quinzaine de jou...