Législatives: ces circonscriptions où la victoire s'est jouée à une poignée de voix
Les candidats aiment le rappeler: chaque voix compte. Comme souvent lors des scrutins législatifs, plusieurs députés élus ce dimanche 7 juillet ont arraché leur victoire avec quelques centaines de voix d'avance, quand d'autres ont vu le poste leur échapper pour une poignée de bulletins de vote.
Des victoires sur le fil
L'un des cas les plus emblématiques de ce second tour est celui du maire de L'Haÿ-les-Roses, Vincent Jeanbrun (LR), très visible depuis l'attaque de son domicile dans la foulée des émeutes provoquées par la mort du jeune Nahel. L'édile l’emporte dans la 7e circonscription du Val-de-Marne (66.790 inscrits) contre une autre élue très médiatique, la députée LFI sortante Rachel Keke, ancienne femme de chambre, avec seulement 545 voix d’avance.
Marie-Caroline Le Pen (RN), sœur de la cheffe de file du RN, a elle été battue de peu dans la 4e circonscription de la Sarthe (81 .461 inscrits). La candidate du Nouveau Front populaire, la sortante Élise Leboucher (LFI), a recueilli 225 voix de plus que son adversaire - pourtant arrivée en tête au premier tour - en bénéficiant du désistement de la prétendante macroniste.
Bertrand Pancher, président du groupe Liot dans la précédente législature, perd lui son siège de la 1ere circonscription de la Meuse (74.914 inscrits) après être arrivé 493 voix derrière le RN Maxime Amblard. Autre membre du groupe Liot, Charles de Courson, plus ancien député toujours en fonction de l'Assemblée, est réélu avec seulement 444 voix d’avance sur son adversaire Thierry Besson (RN) dans la 5e circonscription de la Marne (75.602 inscrits).
Moins de 100 voix d'écart
Dans certains seconds tours, l'écart est encore plus faible: moins de 100 bulletins ont fait la différence. Dans la 3e circonscription de l'Ardèche (81.011 inscrits), le député du Modem a ainsi été réélu dans une triangulaire avec seulement 37 voix d'avance sur le candidat du RN. Au premier tour, Fabrice Brun était pourtant arrivé en troisième position derrière l'extrême droite et le Nouveau Front populaire.
"Même si c'est une victoire courte, c'est une victoire quand même (...) En 2017 et 2002, j'avais déjà effectué deux grosses remontadas", a-t-il déclaré à France 3.
Dans la 5e circonscription de Côte d'Or (85.570 votes), le candidat RN René Lioret s'est imposé avec 44 petites voix de plus que son adversaire du camp présidentiel. Le désistement du candidat NFP, Jérôme Flache, n'aura pas suffi pour faire barrage au représentant de l'extrême droite.
Le scénario est sensiblement le même dans la 3e circonscription de Saône-et-Loire (80.879 inscrits). Malgré le désistement du candidat de la gauche, le député sortant Ensemble, Rémy Rebeyrotte, a été renversé par son adversaire RN Aurélien Dutremble pour seulement 65 voix.
Autre résultat serré dans la 3e circonscription de Charente-Maritime (83.737 inscrits). Le candidat du NFP Fabrice Barusseau a obtenu 63 voix de plus que son adversaire RN, arrivé en tête au premier tour. Le candidat de la majorité s'était désisté dans l'entre-deux-tours.
Le scrutin s'est aussi joué à moins de 100 voix dans la 1ère et 3e circonscription de Dordogne. Les deux candidats RN ont résisté de peu au front républicain en battant chacun un candidat de la gauche au second tour.