Législatives 2024 : Mélenchon, accusé de « purge », répond que « les investitures à vie n’existent pas »

La réponse de Mélenchon accusé de « purge » : « Les investitures à vie n’existent pas » - Jean-Luc Melenchon lors d’un meeting à Rennes le 14 décembre 2023.
GUILLAUME SOUVANT / AFP La réponse de Mélenchon accusé de « purge » : « Les investitures à vie n’existent pas » - Jean-Luc Melenchon lors d’un meeting à Rennes le 14 décembre 2023.

POLITIQUE - Ceci n’est pas une purge. Le fondateur de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon répond à ceux qui accusent la direction de son mouvement d’avoir puni les députés sortants « frondeurs » en les privant d’investiture Front populaire pour les élections législatives.

L’alliance des gauches est effectivement traversée par ses premières secousses après que plusieurs fortes têtes, Raquel Garrido, Alexis Corbière et Danielle Simonnet ont dénoncé le choix de leur mouvement de présenter des candidats face à eux. Leur point commun ? Ils ont tous critiqué à plus ou moins petites doses le patriarche insoumis et la gestion antidémocratique de son mouvement.

Réponse du principal intéressé : « Les investitures à vie n’existent pas. » Dans un entretien à 20 Minutes, Jean-Luc Mélenchon assume le fait de vouloir des députés loyaux et s’abrite derrière une logique de renouvellement.

« La loyauté est une exigence pour gouverner »

« Nous tenons la promesse d’élargir les candidatures aux militants syndicaux et associatifs. Les autres en feront sans doute autant, comme promis. Il fallait réserver pour cela des sièges très gagnables », assure-t-il ainsi, en ajoutant : « La cohérence politique et la loyauté dans le premier groupe parlementaire de gauche sont aussi une exigence pour gouverner. »

Quant au deuxième sujet délicat, à savoir l’investiture d’Adrien Quatennens dans le Nord malgré sa condamnation pour violences conjugales, Jean-Luc Mélenchon assume, là aussi. « Adrien a été jugé et il s’est acquitté de sa peine. Il a été puni dans le groupe et le mouvement. À présent d’aucuns y ajoutent une peine d’inéligibilité sous la menace de faire perdre tout le monde », explique-t-il, se disant « consterné. »

À gauche, beaucoup espèrent que le triple candidat à l’élection présidentielle restera en retrait malgré son offre de service pour Matignon au journal télévisé de France 2, mardi. Gageons que cette « purge » dénoncée avec virulence, même au sein du mouvement insoumis à l’image de François Ruffin, n’est pas de nature à changer les choses.

À voir également sur Le HuffPost :

Hollande aux législatives : le coup de maître de l’ancien président pour braquer sa circo et faire son retour

Législatives 2024 : les manifestations contre l’extrême droite réunissent 250 000 personnes en France