Législatives 2024 : Damien Abad candidat, protégé par Renaissance malgré sa mise en examen pour tentative de viol
Le parti présidentiel ne présentera pas de candidat face à lui dans sa circonscription, où le Rassemblement national est arrivé largement en tête aux européennes.
Mis en examen pour tentative de viol, l’ex-ministre Damien Abad se représente aux législatives. Il a confirmé auprès de l’AFP, ce jeudi 13 juin, sa candidature dans sa circonscription de l’Ain, où le Rassemblement national est arrivé largement en tête lors des européennes le 9 juin.
« Je pars en candidat divers droite sans étiquette », a indiqué le député apparenté Renaissance, confirmant une information de La Voix de l’Ain, ajoutant avoir le soutien de la majorité présidentielle. Une responsable locale du groupe Renaissance a confirmé que le parti ne présenterait pas de candidat face à lui dans la 5e circonscription.
Pourtant, Aurore Bergé affirmait exactement l’inverse sur le plateau de la matinale de TF1 mercredi. « Est-ce qu’il aura un candidat de la majorité en face de lui ? », lui avait demandé le journaliste en face d’elle. « Oui, évidemment », avait répondu la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, soulignant que Damien Abad « n’a pas été réinvesti ». « J’aurais aimé avoir la même clarté de la part de la gauche concernant Adrien Quatennens, qui, il me semble, est réinvesti », avait-elle ajouté au sujet du député du Nord condamné en 2022 pour violences conjugales.
Sur Damien Abad mis en examen : "Il n'a pas été réinvesti (...) J'aurais aimé avoir la même clarté de la part de la gauche concernant Adrien Quatennens", Aurore Bergé qui précise qu'Abad aura "évidemment" un candidat de la majorité face à lui #BonjourLaMatinaleTF1 pic.twitter.com/M4bfR4wDrc
— TF1Info (@TF1Info) June 12, 2024
Un départ du gouvernement en juillet 2022
Ancien chef des députés LR, Damien Abad avait été nommé en mai 2022 ministre des Solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées dans le gouvernement d’Élisabeth Borne, représentant une prise de guerre du président Emmanuel Macron à droite. Il avait été réélu député de l’Ain en juin 2022.
Dans la tourmente après des accusations de violences sexuelles, il avait quitté l’exécutif début juillet 2022 à l’occasion d’un remaniement. En mai 2024, il a été mis en examen pour tentative de viol en 2010 sur l’une de ses trois accusatrices et placé sous le statut de témoin assisté pour les deux autres.
« Les gens me connaissent, ils savent la personne que je suis », s’est défendu l’élu de 44 ans, rejetant l’idée que l’affaire puisse nuire à sa candidature. Celle-ci est également compliquée par la percée du RN qui dispose d’un des cinq sièges de députés dans l’Ain et, fort de ses 36,53 % des suffrages aux élections européennes, espère en gagner d’autres.
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