Législatives: Éric Ciotti parle de "coup d'État démocratique" après les résultats du second tour
En nombre de sièges de député, le Rassemblement national (RN) et ses alliés sont la troisième force politique du pays ce lundi 8 juillet alors que plus de 10,1 millions de Français ont placé un bulletin pour cette union dans l'urne.
Éric Ciotti était très remonté après les résultats du second tour des élections législatives. Lors de sa prise de parole, le président des Républicains s'est emporté contre "un coup d'État démocratique" qui aurait offert une majorité relative "tenue par Jean-Luc Mélenchon".
Avec plus de 10,1 millions d'électeurs ayant placé un bulletin Rassemblement national (8,75 millions) et alliés (1, 35 millions) dans l'urne ce dimanche 7 juillet, le parti d'extrême droite arrive en tête des suffrages. Pourtant, il n'est que la troisième force politique ce lundi avec 143 députés.
À l'inverse, le Nouveau Front populaire devient le parti le mieux représenté à l'Assemblée nationale avec 182 élus pour 7 millions d'électeurs. La majorité présidentielle dispose de 162 députés alors qu'un peu plus de 6 millions de Français ont voté pour leurs candidats.
Un front républicain efficace
Pour faire barrage à l'extrême droite, 210 désistements (127 candidats du Nouveau Front populaire et 81 d’Ensemble) ont été comptabilisés au nom du "front républicain". Ainsi de nombreux électeurs de gauche ont voté pour un candidat macroniste, voire un candidat de droite au second tour. Ils ne sont donc pas comptabilisés parmi les 7 millions de personnes ayant placé un bulletin NVP.
Selon une étude Ipsos, ces reports de voix ont été massifs du côté des électeurs de gauche. Ils sont 70% à avoir voté pour un candidat LR quand il était face à un candidat RN et 72% à avoir glissé un bulletin Ensemble dans l'urne face à un candidat RN. In fine, cette stratégie électorale a permis au NVP de devenir la première force politique du pays sans avoir obtenu le plus grand nombre d'électeurs.