Publicité

La légalisation de l'IVG, réforme emblématique du septennat de VGE

Simone Veil et Valéry Giscard d'Estaing à Paris, le 29 novembre 1974 - AFP
Simone Veil et Valéry Giscard d'Estaing à Paris, le 29 novembre 1974 - AFP

L'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing est mort ce mercredi à l'âge de 94 ans des suites du Covid-19. L'ancien chef de l'État entre 1974 et 1981 est décédé dans sa propriété d'Authon, dans le Loir-et-Cher, "entouré de sa famille", a indiqué son entourage à l'Agence France-Presse (AFP).

Très rapidement, de nombreux hommages ont afflué, dans les médias et sur les réseaux sociaux. Outre l'abaissement de la majorité civile de 21 à 18 ans ou encore le divorce par consentement mutuel, revient régulièrement une autre grande réforme effectuée lors de son septennat, la dépénalisation de l'avortement, portée par sa ministre Simone Veil.

Débats houleux

En arrivant à l'Élysée en 1974, celui que l'on désigne plus simplement par ses initiales, VGE, savait que cette réforme rencontrerait une forte opposition au sein de la majorité de droite, et avait voulu la lancer rapidement afin de bénéficier de la dynamique de son élection. La loi, portée par Simone Veil, entrera en vigueur le 17 janvier 1975, non sans avoir suscité des débats houleux au Palais-Bourbon, où les sièges étaient à l'époque en grande majorité occupés par des hommes. Trois ans après le célèbre procès de Bobigny qui s'était tenu à l'automne 1972, porté par l'avocate et militante féministe Gisèle Halimi.

A l'annonce de la mort de l'ancien chef de l'État ce mercredi soir, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, son lointain prédécesseur rue de Valois Jack Lang, ou encore le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand, pour ne citer qu'eux, ont évoqué cette réforme emblématique des avancées dans la lutte pour les droits des femmes.

"Réformes novatrices"

"Valéry Giscard d'Estaing, c'est le droit à l'avortement, c'est l'abaissement de la majorité civile, c'est le divorce par consentement mutuel. (...) C'est en fait l'auteur de nombreuses réformes novatrices et qui marquent encore aujourd'hui la société française", a déclaré la ministre de la Culture depuis le Sénat.

Sur BFMTV, le socialiste Jack Lang a voulu "mettre en lumière les avancées positives accomplies par le président Giscard d'Estaing", soulignant notamment "le droit de vote à 18 ans" ou encore la dépénalisation de l'avortement, avec Simone Veil.

"L’idéal européen perd l’un de ses fondateurs, la France, un Président qui lui a apporté modernité et audace: majorité à 18 ans, légalisation de l’IVG... Respectueusement, à sa mémoire", a quant à lui réagi sur Twitter le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand.

Article original publié sur BFMTV.com