L'éducation de millions d'élèves affectée par les événements climatiques extrêmes
C'est la semaine de rentrée des classes dans plusieurs pays européens et africains. À cette occasion, la Banque mondiale alerte sur les effets du changement climatique sur l’éducation. Selon un rapport publié mercredi 4 septembre 2024, entre janvier 2022 et juin 2024, 404 millions d'élèves ont vu les portes de l'école fermer – temporairement – en raison d'inondations, de tempêtes ou de vagues de chaleur.
En moyenne, 11 jours d'éducation sont perdus chaque année dans les écoles affectées par des événements climatiques extrêmes. Mais l'impact est très inégal. Les pays à bas revenus sont particulièrement exposés. Les élèves des écoles concernées y perdent en moyenne 18 jours de classe, contre un peu plus de 2,4 dans les pays riches.
Une durée de 18 jours représente « 10% d'une année scolaire » et c'est loin d'être négligeable. C'est le temps qu'il faut « pour apprendre les additions à deux chiffres avec retenue », explique Shwetlena Sabarwal, autrice principale du rapport, qui estime qu'il faut « prendre très au sérieux ces fermetures ». D’autant que « l’on a appris pendant la pandémie de Covid-19 que les élèves ont beaucoup de mal à rattraper le temps perdu quand ils ont raté les cours ».
La moitié d'une année scolaire
Le rapport suggère aussi de développer des systèmes d'apprentissage à distance et de former les professeurs. Cela a un coût : entre 18,5 dollars et 102 dollars par élève. Or, seulement 1,5% de la finance climat est allée au secteur de l'éducation en 2021.
Le rapport de la Banque mondiale souligne aussi que sensibiliser les enfants au changement climatique peut avoir un impact dès « aujourd'hui ». Ils seraient de bons messagers pour influencer leurs parents.