L'édito du rédacteur en chef : "gros raccourci"
Hormis l'horripilante confusion savamment entretenue entre gros SUV de Texan et crossover citadin - qui est à la voiture d'aujourd'hui ce que le break ou le monospace était à celle d'hier -, force est de constater qu'il y a du bon sens dans cette vision des choses. Oui, multiplier les parpaings de 2,5 tonnes dotés de batteries de 100 kWh pour une autonomie de 300 bornes avec le vent dans le dos est un non-sens. Le hic, c'est la grosse caricature qui découle de tout ça : “si le monde entier achetait autant de SUV électriques que les Français, l'industrie minière ne produirait pas assez de métaux critiques, à la fin de la décennie, pour répondre à la demande primaire mondiale… ” . Méchants bouffeurs de fromage, va ! Et les pick-up américains de plus de 3 tonnes aux batteries de 200 kWh qui vont envahir le salon de Los Angeles ce week-end, on en parle? Quant à dire que les voitures d'aujourd'hui sont plus lourdes que celles d'hier, oui c'est vrai. Mais, ne l'oublions pas, c'est aussi le prix à payer pour atteindre un niveau de sécurité infiniment plus élevé que parle passé.
L'autre truc qui agace, c'est que pour endiguer cette course à l'échalote, c'est toujours le martinet que l'on ressort : pour le WWF, il faut priver de bonus les électriques de plus de 1,6 tonne et leur infliger un malus au poids au-delà. Pour d'autres, il faudrait créer un système pour dissuader les gens d'acquérir un deuxième véhicule familial. Une sorte de contrôle des naissances à la chinoise, version bagnole, en somme ! Bref, autant de coups de bâton qui mènent à une impasse : non, tout le monde n'achètera pas, à terme,...Lire la suite sur Autoplus