May revient sur une proposition controversée pour les législatives

L'écart entre le Parti conservateur de la Première ministre Theresa May et les travaillistes pour les élections législatives du 8 juin n'est plus que de 14 points, contre 20 points la semaine dernière, d'après un sondage ICM. /Photo prise le 16 mai 2017/REUTERS/ Dan Kitwood

LONDRES (Reuters) - L'écart entre le Parti conservateur de la Première ministre Theresa May et les travaillistes pour les élections législatives du 8 juin n'est plus que de 14 points, contre 20 points la semaine dernière, d'après un sondage ICM publié lundi. Le parti à la tête du pays est crédité de 47% des intentions de vote, contre 48% le 15 mai. Les travaillistes, eux, font un bond de 5 points, en passant de 28% à 33% des intentions de vote. Ce resserrement s'explique en partie par une disposition controversée annoncée la semaine dernière par la Première ministre et qui a fait des vagues jusque dans la presse de droite: demander un effort accru aux propriétaires retraités, coeur de cible du Parti conservateur, pour financer leur assurance maladie. L'opposition a aussitôt dénoncé une "Dementia Tax" (taxe sur la démence), affirmant que la proposition de May obligerait certaines personnes âgées souffrant de maladies neurodégénératives à vendre leur maison pour financer leurs soins plutôt que de la léguer à leurs héritiers. "Après la publication des programmes des partis, les sondages qui ont été effectués ce week-end ont montré une nouvelle dynamique, même si le Parti travailliste reste encore devancé", a déclaré le directeur de l'ICM Martin Boon. Lors d'une visite à Wrexham, au Pays de Galles, Theresa May est revenue lundi sur cette proposition controversée. "Nous allons nous assurer que personne n'ait besoin de vendre sa maison de famille pour financer sa sécurité sociale. Nous allons nous assurer qu'une limite absolue soit imposée sur ce que devront payer les citoyens", a-t-elle promis. La Première ministre a convoqué des élections législatives anticipées afin de conforter sa majorité et disposer d'un mandat solide avant d'entamer les délicates négociations du Brexit avec l'Union européenne. Lors des précédentes élections législatives, en 2015, les Tories, conduits par son prédécesseur David Cameron, avaient obtenu douze sièges de majorité absolue au Parlement. Si May ne fait pas largement plus au soir du 8 juin, son pari aura échoué. Un autre sondage, publié plus tôt lundi par l'institut Survation, traduit une tendance similaire: le parti de la Première ministre obtiendrait 43% des voix, cinq points de moins en une semaine, tandis que les travaillistes en gagneraient cinq à 34% des voix. (William Schomberg; Hélène Dauschy pour le service français, édité par Henri-Pierre André)