La lèpre détectée chez des chimpanzés sauvages

Des chercheurs ont détecté des cas de lèpre chez des chimpanzés sauvages vivant en Côte d'Ivoire et en Guinée-Bissau. Il s'agit d'une première.

La lèpre a été documentée pour la première fois chez des chimpanzés sauvages grâce aux travaux d'une équipe internationale de chercheurs. Ils évoquent leur découverte - et leurs inquiétudes - dans la revue .

Des infections documentées chez le tatou à neuf bandes et l'écureuil roux

La lèpre est une maladie tristement célèbre pour les lésions cutanées, mais aussi nerveuses, qu'elle entraîne. Chez l'Homme, et en l'absence de traitement, ces lésions progressent pour devenir permanentes. L'être humain est considéré comme l'hôte principal de Mycobacterium leprae, la bactérie responsable de cette maladie (la bactérie Mycobacterium lepromatosis découverte récemment cause également la lèpre). Cependant, des "débordements" ont également été documentés chez le tatou à neuf bandes mais aussi chez l'écureuil roux.

En outre, une transmission a déjà été remarquée chez des primates non-humains (dont des chimpanzés) mais ces derniers étaient captifs et la source de l'infection demeure inconnue. Il s'agissait déjà de plusieurs preuves attestant la circulation de Mycobacterium leprae dans plusieurs espèces animales. Cette nouvelle étude apporte des informations assez inquiétantes sur la survenue de la lèpre, cette fois dans des populations sauvages et indépendantes de chimpanzés.

La lèpre chez l'humain

Chez l'humain, la lèpre conduit à des manifestations cliniques de sévérité croissante : des lésions cutanées et nerveuses. Elle peut conduire à des déformations graves. "On distingue deux types de lèpre : paucibacillaire (une à cinq lésions cutanées insensibles) et multibacillaire (plus de cinq lésions cutanées insensibles)", remarque sur son site l'. Les symptômes ne se manifestent qu'après une longue période d'incubation de quelques mois jusqu'à 30 ans. Cependant, la moyenne du temps d'attente est de 5 ans. La bactérie Mycobacterium leprae "semble être transmise par des gouttelettes d’origine nasale lors de contacts étroits et fréquents avec des personnes infectées et non traitées", [...]

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