«Je suis là pour porter le deuil du droit des étrangers»

Rassemblement devant la préfecture de police de Paris, mercredi.

Ce mercredi, jour de la présentation en Conseil des ministres du projet de loi sur l’asile et l’immigration, plusieurs rassemblements ont eu lieu à Paris pour protester contre un texte jugé trop répressif. Nous en avons fait le tour.

11 h 30 : «Tour de vis répressif»

«Vous avez vu, on a un avocat, un juge, un membre du HCR [Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés]. On pourrait faire une audience !» Devant le Conseil d’Etat, qui a refusé de suspendre la veille la très polémique circulaire prise par Gérard Collomb en décembre sur l’hébergement d’urgence, un petit groupe de manifestants plaisante. A l’appel de deux syndicats de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), qui étudie les demandes d’asile, et de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) qui statue sur les recours des déboutés, et de l’association d’avocats du droit d’asile Elena, quelque 200 personnes se sont réunies pour protester contre le projet de loi «pour une immigration maîtrisée et un droit d’asile effectif». Erika Koenig, avocate en droit d’asile depuis dix-huit ans et membre d’Elena, estime que le projet porté par le ministre de l’Intérieur donne un «tour de vis répressif de plus. Déjà le demandeur d’asile a vraiment du mal à accéder à ses droits, déjà qu’on les empêche d’arriver à déposer leur dossier avec le règlement de Dublin [qui oblige une personne à demander l’asile dans le premier pays européen par lequel elle est arrivée, ndlr] C’est la convention de Genève qu’on assassine !»

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11 h 45 : «Usine à gaz»

Arcadie en fait partie. Il conteste en particulier la division par deux du délai pour déposer un recours lorsque l’on est débouté du droit d’asile, aujourd’hui de trente jours. «Ça concerne quand même un contentieux, une population, particulière, en situation de traumatisme, de précarité. Il faut du temps pour que la parole se libère. Quinze jours, c’est (...)

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