Zelensky aux États-Unis pour dévoiler son "plan de victoire" pour mettre fin à la guerre

Le président ukrainien est en déplacement cette semaine aux Etats-Unis pour obtenir un soutien en faveur de son "plan de victoire" face à l'invasion de son pays par la Russie.

Cette stratégie s'appuie sur des engagements majeurs de Washington et des alliés occidentaux, en particulier la permission d'utiliser les missiles à longue portée, fournis par ses partenaires, dans le territoire russe avec pour objectif la destruction d'infrastructures militaires.

Jusqu'à maintenant, la Maison Blanche et Londres s'opposent à ce souhait par crainte d'une plus grande escalade. Le dirigeant ukrainien, Volodymyr Zelensky, répond que son armée est sérieusement désavantagée par ce choix.

"Je pense que certaines des limites imposées vont probablement rester en place. Et je pense que (Volodymyr) Zelensky est probablement conscient de ces limites et de la difficulté et de la lenteur qu'il y a à déplacer (Joe) Biden", estime Michael Kimmage, professeur à l’Université catholique d’Amérique.

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"Mais du point de vue de la négociation, peut-être qu'en exerçant une forte pression, on n'obtient pas tout ce que l'on demande, mais on en obtient un peu."

Le plan devrait aussi inclure des garanties de sécurité occidentales. Surtout, il devrait comprendre l'intensification de l'offensive dans la région de Koursk, en Russie. L’idée est de fournir une monnaie d'échange territoriale en vue d'éventuelles négociations avec Moscou. Même si cette éventualité semble peu probable pour Michael Kimmage.

"Je pense que nous sommes très, très loin d'une quelconque négociation pour la simple raison que la Russie est aussi agressive, sinon plus, qu'elle ne l'était au début de la guerre. La Russie n'est donc pas en train de se modérer. Elle va de l'avant dans le Donbass. (Vladimir) Poutine a annoncé des niveaux accrus de mobilisation des troupes russes il y a quelques jours. La Russie investit massivement dans sa capacité industrielle de défense", souligne le professeur.

Malgré les obstacles politiques et matériels, le président ukrainien estime que sa stratégie permettrait d’inverser le cours du conflit.