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Kosovo : les Roms, pauvres parmi les pauvres

138 familles roms habitent dans les maisonnettes modernes de Roma Mahala.

A Mitrovica, les Roms vivent dans un quartier construit par une ONG. Mais, malgré les aides de l’UE et des Etats-Unis, ils n’ont ni travail ni représentant politique. Leur vie reste misérable.

Roma Mahala, le «quartier rom» de la ville de Mitrovica, au nord du Kosovo, est un coin plutôt tranquille, avec des logements confortables. Ali Jahja, 29 ans, aime bien cet endroit où il habite, loin du camp pollué où il survivait auparavant. Il y a là des maisons récentes, des routes asphaltées, une mosquée en construction et, dans les rues, des gamins pleins d’énergie qui courent en criant «Money ?» quand ils croisent un étranger.

Un millier de Roms environ logent dans ce quartier créé pour panser les blessures de la guerre de 1999 contre la Serbie, alors puissance tutélaire du Kosovo peuplé en majorité d’Albanais musulmans.Après le conflit, les Roms de Mitrovica ont été pourchassés par les Kosovars albanophones, qui les accusaient d’avoir été les «collabos» des Serbes. 750 de leurs maisons ont été détruites, 8 000 Roms ont fui. La plupart ne sont pas revenus.

Ali Jahja, lui, a fait le voyage retour, il y a trois ans, pour s’installer dans ce quartier situé dans la partie sud et albanaise de cette ville de 70 000 habitants toujours coupée en deux, selon des critères ethniques : le nord est habité par les Kosovars serbes.

Le lotissement a été construit par l’ONG américaine Mercy Corps, avec des fonds de US Aid et de l’Union européenne, sur un terrain fourni par la municipalité, au sud de la rivière Ibar qui sépare les parties serbe et albanaise de la ville.

Seules ont été acceptées les familles roms détenant un titre de propriété de leur maison détruite en 1999, et qui avaient trouvé refuge dans des camps au nord de la ville, si insalubres qu’elles ont été victimes d’une grave pollution au plomb. Aujourd’hui, 138 familles roms habitent dans les maisonnettes modernes de Roma Mahala. Pourtant, malgré tout le confort dont Ali Jahja jouit ici, il est amer : «Avant la guerre de 1999, (...)

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