Korian dit ne pas discuter d'un éventuel rachat, le titre baisse

PARIS (Reuters) - Le gestionnaire de maisons de retraite médicalisées Korian a fait savoir mardi, en réponse à des informations de presse, qu'il n'était en discussion avec "aucun fonds concernant un rachat de la société".

Lundi, le titre du groupe français a fini en hausse de 8,78% à la Bourse de Paris, après des informations de Bloomberg selon lesquelles l'entreprise suscitait l'intérêt de fonds comme Pai Partners et KKR.

Ces informations interviennent après celles, assez similaires, de la Lettre de l'Expansion, parues le 19 février, qui indiquaient que plusieurs fonds s'intéressaient à Korian.

En Bourse, le titre de l'opérateur de maisons de retraite a grimpé de 20% entre le 16 février et la clôture de lundi.

Logiquement, la spéculation autour de Korian se dégonfle mardi après le démenti du groupe: l'action recule de 5,52% à 27,38 euros à 13h22, la plus forte baisse du SBF 120, dans des volumes dépassant quatre fois la moyenne des échanges journaliers des trois derniers mois.

"Il est toujours difficile de distinguer le vrai du faux dans ces circonstances mais on peut dire que cette rumeur, même si elle n'est pas le scénario que nous aurions imaginé il y un mois, fait partie des options crédibles", expliquent dans une note les analystes d'Oddo BHF.

La situation actionnariale est "ouverte" si l'on considère que Prédica, filiale du Crédit agricole, (23% du capital) et le fonds canadien PSP (13%) sont potentiellement 'sortants' et les ratios de valorisation de Korian sont inférieurs à ceux observés dans le secteur, soulignent-ils.

Les analystes avaient jusqu'ici plutôt envisagé le scénario d'une sortie du PSP et d'une augmentation de capital réservée à un nouvel actionnaire.

Dans le cadre d'une offre de rachat, "on peut imaginer qu'un multiple de 12 fois l'Ebitda serait le standard: cela conduirait à près de 35 euros par action", calculent les analystes d'Oddo BHF sur la base des dernières transactions dans le secteur.

(Blandine Hénault et Pascale Denis, édité par Marc Angrand)