Kinshasa prêt à l'offensive contre les rebelles hutus des FDLR

Soldats de la République démocratique du Congo (RDC) dans la province du Nord-Kivu. Le gouvernement de la RDC est prêt à lancer une offensive militaire contre les rebelles hutus rwandais des FDLR, qui avaient jusqu'à vendredi minuit pour déposer les armes. /Photo prise le 22 octobre 2014/REUTERS/Kenny Katombe

KINSHASA (Reuters) - Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) est prêt à lancer une offensive militaire contre les rebelles hutus rwandais des FDLR, qui avaient jusqu'à vendredi minuit pour déposer les armes. L'ultimatum lancé par les puissances régionales de l'Afrique des Grands lacs courait sur six mois. Mais à son expiration, selon Kinshasa, seuls 300 des quelque 1.500 rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) s'y sont conformés. "L'option d'un désarmement par la force est désormais inévitable", a prévenu le gouvernement congolais dans une déclaration lue à la télévision, ajoutant que les préparatifs étaient terminés. Les FLDR, qui comptent dans leur rang des miliciens hutus impliqués dans le génocide de 1994 au Rwanda, opèrent dans les provinces du Nord- et du Sud-Kivu, à la frontière entre le Congo, le Rwanda et le Burundi. Leur présence est un des facteurs des violences en cours depuis vingt ans dans l'est de la République démocratique du Congo. Kinshasa n'a pas fourni de détails sur les opérations militaires. Mais si le gouvernement passe à l'offensive, il s'appuiera sur la mission de l'Onu en RDC, la Monusco, et sa Brigade d'intervention qui a pour mandat de neutraliser les groupes armés et de réduire la menace qu'ils font peser. En 2013, cette brigade forte de 3.000 soldats a aidé les forces gouvernementales congolaises à reprendre les territoires du Nord-Kivu dont s'étaient emparés les rebelles tutsis du M23. (Bienvenu-Marie Bakumanya, Henri-Pierre André pour le service français)