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Kingsglaive - Final Fantasy XV : rencontre avec son réalisateur

Déjà disponible en téléchargement, le film en images de synthèse Kingsglaive sort ce 30 septembre en DVD et Blu-ray. Une date qui ne doit rien au hasard puisqu'elle était à l'origine celle retenue pour la sortie mondiale du jeu très attendu Final Fantasy XV. Entre temps, la sortie de celui-ci s'est vue décalée jusqu'au 29 novembre.

Réalisé par Takeshi Nozue, qui était déjà à l'oeuvre sur le film CGI de Final Fantasy : Advent Children, Kingsglaive s'inscrit dans l'arc narratif conçu par l'éditeur Square Enix autour du jeu. Les événements décrits dans le film se déroulent ainsi avant ceux de Final Fantasy XV.

Lors de sa venue à Paris en juillet dernier, nous avons eu l'occasion de nous entretenir avec Takeshi Nozue. Entretien express, tant les réponses de notre interlocuteur étaient réglées au millimètre.

AlloCiné : L'univers de la licence Final Fantasy n'est pas forcément facile à appréhender. Du coup, à quel public s'adresse le film ? Avant tout aux fans de la franchise et futurs joueurs de "Final Fantasy XV" ? Le film est-il accessible pour les non initiés ?

Takeshi Nozue : Je tiens à vous rassurer. Le film a été pensé et conçu pour ces deux publics. Ceux qui jouent à Final Fantasy auront j'espère la satisfaction de voir et se plonger dans une histoire approfondie autour de Final Fantasy XV, et, dans le même temps, ceux qui ne connaissent pas la licence pourront comprendre l'histoire sans difficulté. C'était un point très important pour nous.

AlloCiné : vous étiez responsable de la création des cinématiques sur le jeu Final Fantasy XV, et bien sûr le développement du long métrage « Kingsglaive ». Comment avez-vous géré ces deux projets ? Etaient-ce des projets développés en parallèle ? Avez-vous par exemple mutualisé sur les deux projets des éléments pour gagner du temps ?

Takeshi Nozue : En fait, ce n’est pas un handicap de travailler sur les deux projets en même temps. L’aspect très positif d’avoir travaillé à la fois sur le film et sur le jeu, c’est que j’y ai été associé très en amont du projet. Donc j’avais une connaissance intime et profonde de tout le background du jeu et du film. Concernant la mutualisation d’éléments dont vous parlez, c’est effectivement juste ; ca concerne tous les éléments qui sont en 3D temps réel. En fait, ca été un échange de bon procédé avec l’équipe qui développait le jeu, puisqu’elle nous a aussi nourri d’éléments 3D qui pouvaient servir à la création du film.


AlloCiné : quelle est ou quelles sont la / les principale(s) difficultée(s) techniques lorsqu’on travaille sur un long métrage intégralement en images de synthèse ?

Takeshi Nozue : En fait et avant tout, la principale difficulté a été la création de l’arc narratif entre le film et le jeu, veiller à ce que le tout reste cohérent. D’un point de vue technique, je dirai que le principale souci était la création des expressions faciales, qu’elles soient les plus réalistes possibles. Même si on utilise les tous derniers outils technologiques, c’est toujours quelque chose de très difficile à faire, parce qu’il faut aussi que les expressions soient réalistes. Je peux vous dire que c’est la chose sur laquelle l’équipe derrière le film a passé le plus de temps.

AlloCiné : vous avez travaillé pour le film avec des personnes venant d’Hollywood, notamment la société derrière les effets spéciaux de la série « Game of Thrones ». Quelle a été votre approche concernant la production de ce film ?

Takeshi Nozue : J’ai toujours voulu tenter cette expérience. Nous avons contacté les personnes à Hollywood dès le début du projet, et fort heureusement pour nous, la plupart d’entre elles connaissaient la franchise Final Fantasy. La collaboration s’est faite de manière naturelle, sans accroc.

AlloCiné : Le film combine, comme le jeu, Fantasy & un certain souci de réalisme ; ce qui donne quelque chose d’assez unique à l’écran, visuellement parlant, mais aussi risqué. Comment avez-vous géré l’équilibre entre ces deux aspects ?

Takeshi Nozue : Le film mélange effectivement la Fantasy, mais aussi des structures, comme les bâtiments, qui sont calquées ou en tout cas inspirées de vrais bâtiments. C’est justement ce mélange qui permet de ne pas donner au film un ton trop bizarre ou étrange. Il y a aussi cette idée derrière le personnage principal du film, Nyx, qui vient d’en dehors du monde magique de Final Fantasy, et que les spectateurs peuvent découvrir à travers ses yeux. C’était en tout cas notre objectif.

Ci-dessous, la bande-annonce du film...