Kim Jong-un, forages et immigration: Trump déroule un programme inchangé après la tentative d'assassinat
Donald Trump a prononcé un discours en clôture d'une convention historique à Milwaukee qui a vu le Parti républicain s'aligner en parfait ordre de marche derrière lui.
Cinq jours seulement après avoir failli perdre la vie dans un meeting de campagne, le milliardaire est remonté sur scène, non seulement en rescapé miraculeux des balles qui l'ont frôlé, mais surtout en grand patron incontesté de la droite américaine.
Récit de l'attaque, tacles à son adversaire Joe Biden, qu'il qualifie de pire locataire de la Maison Blanche de l'histoire... Donald Trump a également déroulé son programme. Il cherche à convaincre les indécis en promettant de "faire revivre le rêve américain" s'il est élu en novembre.
Bonne entente avec Kim Jong-un
Donald Trump s'est d'abord dépeint en dirigeant à la stature internationale, capable de mettre fin aux conflits dans le monde "avec un coup de téléphone", en rappelant son entente avec le dictateur nord-coréen Kim Jong -un.
"Il aimerait que je revienne aussi. Je pense que je lui manque, si vous voulez savoir", a-t-il lancé, en promettant que s'il revenait à la Maison Blanche, la Corée du Nord, qui possède l'arme nucléaire, arrêterait de lancer des missiles.
"Je m'entends bien avec lui", a déclaré le républicain, qui avait rencontré Kim Jong-un à trois reprises sous sa présidence sans parvenir à un accord.
Mettre fin "à toutes les crises internationales"
Dans son discours, un Donald Trump apocalyptique promet de mettre fin aux guerres dans la monde. En plus d'une heure et demie de discours, le candidat a repris ses thèmes favoris et dénoncé un monde, selon lui, au "bord de la Troisième Guerre mondiale".
"Nos adversaires ont hérité d'un monde en paix et l'ont transformé en une planète en guerre (...). Regardez cette attaque contre Israël. Regardez ce qui se passe en Ukraine", a-t-il poursuivi.
"Je mettrai fin à toutes les crises internationales que l'administration actuelle a créées, y compris l'horrible guerre avec la Russie et l'Ukraine, qui n'aurait jamais eu lieu si j'étais président", a lancé le candidat républicain, citant également la guerre dans la bande de Gaza.
"Au monde entier, je vous le dis: nous voulons récupérer nos otages et il vaudrait mieux qu'ils soient là avant que je ne prenne mes fonctions, sinon vous paierez un très lourd tribut", a encore lancé Donald Trump, à propos des otages encore retenus par le Hamas.
Il s'est aussi engagé à construire une version du système de défense antimissile israélien, "Dôme de fer", pour les États-Unis.
"Finir de construire" le mur
S'exprimant sur l'immigration, sujet important de la campagne présidentielle, Donald Trump a annoncé qu'il voulait "finir de construire" le mur antimigrants à la frontière avec le Mexique, qui fut l'un des projets majeurs de son premier mandat à la Maison Blanche.
"Je vais mettre fin à la crise de l'immigration illégale en fermant notre frontière et en finissant le mur", a-t-il assuré lors de son discours.
Comme le note CNN, le mois dernier, l'administration Biden a invoqué une autorité pour fermer l'accès à l'asile aux migrants qui franchissent illégalement la frontière entre les États-Unis et le Mexique, tentant ainsi de remédier à l'une des plus grandes vulnérabilités politiques du président.
"Forer à tout-va"
L'ex-président a aussi juré de "forer à tout-va". Il y a quelques semaines, l'équipe de campagne de Joe Biden a dénoncé des informations selon lesquelles son rival aurait promis à des dirigeants de compagnies pétrolières d’inverser des politiques favorables à l’environnement s’il était élu, en échange d’un don pour sa campagne.
Donald Trump a affirmé ce jeudi qu'en cas de retour au pouvoir, il souhaite aussi réorienter l'ensemble des fonds alloués aux ambitieuses mesures environnementales décidées par Joe Biden, qu'il qualifie d'"arnaque verte".
Selon Donald Trump, le fait de forer davantage fera baisser les prix de l'énergie pour les Américains. Une affirmation contredite par des experts en énergie interrogés par CNN, qui indiquent que le prix à la pompe dépend du marché mondial et que les États-Unis ne peuvent pas véritablement être indépendants sur ce tarif.