Kherson, Gazprom, Londres et Jeff Bezos : les informations de la nuit
Volodymyr Zelensky visite Kherson. Le président ukrainien s’est rendu lundi dans la ville libérée la semaine dernière par les forces armées de son pays. Il a déclaré dans la soirée que les Russes avaient détruit “toutes les infrastructures critiques” de la cité du sud de l’Ukraine. Le Kyiv Independent a mentionné les rumeurs sur les pays occidentaux qui chercheraient à convaincre le dirigeant d’ouvrir des négociations de paix avec Moscou. “Kiev a nié avoir fait l’objet de pressions de l’Occident”, tempère le journal, citant le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères : “la formule de paix de l’Ukraine reste inchangée : arrêt immédiat de la guerre, retrait de toutes les troupes russes, rétablissement de l’intégrité territoriale ukrainienne, indemnisation des dommages et fourniture de garanties suffisantes de non-répétition de l’agression. Sous d’autres conditions, il sera impossible de parvenir à une paix durable”, a insisté le porte-parole. S’exprimant à distance, lors du G20 qui a démarré mardi matin en Indonésie, M. Zelensky a par ailleurs déclaré qu’il était “temps à présent que la guerre destructrice de la Russie s’arrête” et proposé un échange de “tous” les prisonniers.
L’Allemagne nationalise la filiale locale de Gazprom. Proche de la faillite, sous tutelle du gouvernement depuis le mois de juin, Gazprom Germania est en danger et avec elle l’approvisionnement en gaz du pays. Pour éviter que les propriétaires russes ne récupèrent de l’argent dans l’opération, “le gouvernement fédéral utilise des astuces juridiques”, souligne la Süddeutsche Zeitung. Cette année, l’État allemand a déjà nationalisé le groupe Uniper, mis en péril par les coupures de gaz russe à cause du conflit en Ukraine.
Londres n’est plus la première place financière d’Europe. C’est la France qui a récupéré la position, note la BBC. “La faiblesse de la livre sterling, les craintes d’une récession au Royaume-Uni et la hausse des ventes des biens de luxe français” seraient les raisons derrière cette évolution, indique le média britannique. En 2016, la Bourse de Londres valait 1 400 milliards de dollars de plus que sa rivale parisienne.