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Khashoggi: Ryad dément les conclusions de la CIA sur l'implication de "MbS"

Les conclusions de la CIA selon lesquelles le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohamed ben Salman (dit "MbS"), a ordonné l'assassinat du journaliste et opposant Jamal Khashoggi sont complètement fausses, a déclaré mardi le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir (photo). /Photo prise le 27 octobre 2018/REUTERS/Hamad l Mohammed

LE CAIRE (Reuters) - Les conclusions de la CIA selon lesquelles le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohamed ben Salman (dit "MbS"), a ordonné l'assassinat du journaliste et opposant Jamal Khashoggi sont complètement fausses, a déclaré mardi le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir.

Rapportées dans un premier temps par le Washington Post avant d'être confirmées à Reuters de source proche du dossier, les conclusions de la CIA sont à ce jour l'assertion la plus formelle associant "MbS" à la mort de Khashoggi, tué dans l'enceinte du consulat d'Arabie saoudite à Istanbul (Turquie) le 2 octobre dernier.

Le mois dernier, le président turc Recep Tayyip Erdogan, détaillant les résultats de l'enquête turque sur la mort de Jamal Khashoggi, a déclaré que de solides preuves démontraient que le meurtre du journaliste avait été planifié, contredisant la version des événements livrée alors par Ryad. ( et )

"Nous rejetons entièrement" les conclusions de la CIA, a déclaré Adel al-Jubeir dans un entretien au journal Al Sharq Al Awsat, propriété du royaume.

"Il s'agit de fuites et non pas d'une annonce officielle, et je remarque que le rapport de la CIA est basé sur une évaluation et non pas sur une preuve concluante", a-t-il ajouté.

Interrogé sur les déclarations de Recep Tayyip Erdogan, le ministre saoudien des Affaires étrangères dit que Ryad avait reçu l'assurance d'Ankara que le président turc ne visait pas Mohamed ben Salman lorsqu'il a déclaré que le meurtre de Jamal Khashoggi avait été ordonné par les plus hautes sphères du royaume wahhabite.

Aucune tentative visant à nuire au roi et au prince héritier ne sera autorisée, a-t-il ajouté.

(Mohammed El Sherif; Jean Terzian pour le service français)