Khashoggi : après les aveux saoudiens, scepticisme et zones d'ombre

Un manifestant déguisé en Mohammed Ben Salmane avec du sang sur les mains, devant l'ambassade saoudienne à Washington DC, le 10 octobre.

Après la disparition le 2 octobre de Jamal Khashoggi, les autorités saoudiennes ont finalement admis que le journaliste saoudien a bien été tué dans le consulat. Mais les explications données n’ont pas convaincu de nombreux pays, principalement les Occidentaux.

L’Arabie saoudite fait face dimanche à une vague de scepticisme international sur sa version de la mort du journaliste Jamal Khashoggi dans son consulat à Istanbul, une affaire qui reste marquée par de nombreuses zones d’ombre. La dernière réaction en date est venue de la Grande-Bretagne, dont le ministre chargé du Brexit, Dominic Raab, a estimé que les explications fournies par Ryad n’étaient «pas crédibles» et qu’il «existe un sérieux doute sur l’explication qui a été donnée». Le ministère britannique des Affaires étrangères avait, lui, appelé à ce que les «personnes responsables de cet acte horrible soient jugées».

Après la disparition le 2 octobre de Jamal Khashoggi, les autorités saoudiennes ont finalement admis samedi ce que tout le monde redoutait : ce journaliste saoudien, critique du prince héritier Mohammed ben Salmane et exilé aux Etats-Unis, a bien été tué dans le consulat. C’est le procureur général Saoud al-Mojeb qui a confirmé sa mort. Mais les explications données n’ont pas convaincu de nombreux pays, principalement les Occidentaux.

«Ni crédible, ni cohérent»

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian s’est exprimé à ce propos samedi. «La confirmation de la mort de M. Jamal Khashoggi est un premier pas vers l’établissement de la vérité. De nombreuses questions restent toutefois sans réponse», a-t-il indiqué dans une déclaration écrite en condamnant «ce meurtre avec la plus grande fermeté». Ces questions «nécessitent une enquête exhaustive et diligente pour établir l’ensemble des responsabilités et permettre que les responsables du meurtre de M. Jamal Khashoggi répondent de leurs actes», a ajouté le ministre. Avant de souligner : «Ces attentes sont d’autant plus fortes que (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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