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Khaled Drareni, le journaliste que l'Algérie veut faire taire

Quatre ans. Quatre ans de prison ferme requis contre lui, qui a osé manifester. Khaled Drareni, 40 ans, prendra connaissance du verdict définitif lundi au tribunal d'Alger. Véritable symbole du combat pour la liberté de la presse en Algérie, le journaliste qui dirige le site d'information en ligne Casbah Tribune est accusé d'incitation à un attroupement non armé et d'atteinte à l'intégrité du territoire national. Il avait couvert le 7 mars dans la capitale algérienne une manifestation du Hirak, le soulèvement populaire qui a secoué le pays pendant plus d'un an, jusqu'à sa suspension il y a quelques mois en raison de l'épidémie de Covid-19.

Deux autres figures des manifestations également accusées

L'allure juvénile, il est apparu amaigri et les traits tirés à son procès le 3 août, mais souriant et toujours combatif malgré quatre mois de détention préventive. Correspondant pour TV5 Monde et pour Reporters sans frontières, il est clairement dans le collimateur de la justice algérienne, qui ne s'est pas privée de prolonger son ­emprisonnement sans donner de raison, alors qu'il devait sortir le 26 juillet.

Deux autres figures du Hirak, Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche, eux aussi accusés, étaient néanmoins libres et présents dans la salle. Ses avocats parlent d'acharnement. Et espèrent obtenir sa libération provisoire et un report du procès en septembre. L'Algérie ne cesse de descendre dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières, a...


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