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Le Kenya, terrain fertile en triche

Rita Jeptoo victorieuse du marathon de Boston, le 21 avril 2014. Contrôlée positive l'automne dernier, elle a été suspendue deux ans.

L’Agence mondiale antidopage a rendu public un rapport qui pointe les abus dans toutes les disciplines et l’absence de contrôle.

Surprise : le Kenya, où des dizaines d’athlètes ont été contrôlés positifs ces dernières années, n’a aucune politique de lutte digne de ce nom, selon le rapport d’un groupe de travail commandé par le ministre des Sports kényan, rendu en avril et publié par l’Agence mondiale antidopage (AMA) le 27 octobre. En athlétisme, «malgré de sérieuses allégations de dopage, la fédération n’a aucun programme» de lutte et on n’en trouve d’ailleurs dans aucune autre discipline. En foot, «l’usage du cannabis est étendu et encouragé par les entraîneurs et certains officiels». Dans les sports de masse, «il n’y a pas de connaissance» sur la question. Pire, «la majorité des officiels dans les fédérations semblent ne pas savoir ce qu’est le dopage». Il n’y a pas de budget pour les contrôles.

Bilan : «Aucun sport ne respecte totalement les obligations des fédérations internationales et de l’AMA.» Pourtant, en 2009, le Kenya avait ratifié la convention internationale et créé une agence antidopage. Nairobi a juste oublié de lui donner un financement, un staff et des bureaux… L’institution devait finalement démarrer le 1er février, aidée par un partenariat avec ses homologues norvégienne et chinoise.

Ordonnances. Prenons le rugby. En équipe nationale et dans deux clubs, «un dopage systématique est en place, via l’usage de compléments alimentaires contenant des stéroïdes». La fédé de rugby (KRU) les fournit aux joueurs, «sans connaître leur composition», leur présence n’étant pas signalée sur les emballages. Les produits s’achètent chez Weider Nutrition, un magasin situé dans le Hilton de Nairobi. Leur usage a été introduit par un coach «non kényan» de rugby à sept. La KRU a dit «qu’elle préfère les entraîneurs étrangers aux locaux, car ils connaissent mieux l’usage des compléments alimentaires». Le rapport cite dix coachs qui devraient subir une action (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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