Kenya: une pièce de théâtre interroge le rapport du pays aux nouvelles technologies
À quoi ressemblera le Kenya en 2050 ? Quelles relations amoureuses, familiales, amicales, dans un pays perfusé de nouvelles technologies ? Ce sont les questions que soulève Sanctuary, une pièce de théâtre qui se joue à partir de 13 septembre 2024, à l’Alliance française de Nairobi. Cette création originale met en scène un couple, ses difficultés et son recours aux nouvelles technologies qui peut se transformer en piège.
Avec notre correspondante à Nairobi, Gaëlle Laleix
Paulie est avocate et Owen infirmier. Elle est ambitieuse. Lui n’aspire qu’au bonheur de sa femme. Le couple n’arrive pas à avoir d’enfants. Un soir, Owen offre à Paulie un casque de réalité virtuelle, pour l’amuser. Mais Paulie deviendra accro à son monde parallèle. C’est Joyce Musoke qui l’interprète. « Ça marche comme les algorithmes des réseaux sociaux, explique-t-elle. Ça vous comprend et ça devient cette chose dont Paulie a absolument besoin. La pièce pose des questions : est-ce que la tech’ est avec ou contre nous ? Est-ce qu’elle aide nos relations ou les détruit ? Il n’y a pas de réponse. Ce n’est qu’une discussion ».
La pièce pose des questions essentielles sur la modernité
C’est Santa Mukabawah, metteuse en scène, qui a imaginé le Kenya de 2050. « Je nous vois avec des routes, des technologies plus modernes, lance-t-elle. Des jeunes qui seront leurs propres patrons. Mais je nous vois aussi lutter contre les influences extérieures, peut-être un peu de chaos, alors qu’on cherchera notre modèle politique et social. Et la technologie jouera une grande part dans tout ça ».
Aujourd’hui, le Kenya consacre 1% de son PIB à la recherche et à l’innovation numérique.