Kenya : un homme suspecté d’être un tueur en série s’évade d’une prison de Nairobi
KENYA - Les autorités le décrivent comme un « tueur en série psychopathe », et même un « vampire ». Collins Jumaisi ainsi que 12 autres détenus se sont échappés d’un commissariat de Nairobi, la capitale kenyane, a annoncé la police ce mardi 20 août. Depuis mi-juillet, l’homme est suspecté d’avoir assassiné des dizaines de femmes, après la découverte de dépouilles dans une décharge de la ville.
Comme pour la série Dahmer sur Netflix, pourquoi le mal nous fascine autant
« Ils se sont évadés la nuit dernière, 13 (personnes) au total, y compris le suspect principal dans l’affaire du meurtre de la décharge », a déclaré à l’AFP la porte-parole de la police, Resila Onyango. L’évasion a été découverte ce mardi matin, lors d’« une visite de routine dans les cellules vers 05 h 00 (...) pour servir le petit déjeuner », indique un rapport de police.
Collins Jumaisi était détenu au commissariat de Gigiri, au nord de la capitale. Le rapport mentionne que les 12 autres hommes en cavale sont des « immigrés illégaux » érythréens. Une chasse à l’homme a commencé et « Les recherches sont en cours pour traquer les fuyards », ont indiqué les autorités.
Il avoue le meurtre de 42 femmes
Début juillet, la police kenyane avait découvert les corps mutilés de 10 femmes, enfermés dans des sacs en plastique, dans une décharge abandonnée de Mukuru, un bidonville du sud de Nairobi. Au moment de la découverte, la police avait été vivement critiquée par des habitants en colère, alors que la décharge ne se trouve qu’à une centaine de mètres d’un commissariat.
Après son arrestation le 15 juillet devant un bar de la ville devant lequel il tentait d’appâter une autre victime, d’après la police, Collins Jumaisi avait avoué le meurtre de 42 femmes entre 2022 et juillet 2024, dont sa propre épouse. Il avait comparu vendredi 16 août devant un tribunal de Nairobi et avait vu sa détention prolongée, dans l’attente de la clôture de l’enquête.
L’organisme de surveillance de la police kényane (IPOA) a également annoncé enquêter « pour déterminer si la police est impliquée dans ces décès, ou si elle n’a pas agi pour les empêcher », tout comme l’agence officielle de protection des droits humains du Kenya (KNHCR). La police kényane est régulièrement accusée de recourir à une force excessive et de commettre des homicides en toute impunité, en particulier dans les quartiers pauvres.
À voir également sur Le HuffPost :
Naufrage du Bayesian en Sicile : qui sont les six passagers du super-voilier portés disparus
La doyenne de l’humanité, l’Espagnole María Branyas, est décédée à 117 ans