Kenya: la grève des enseignants se poursuit pour la deuxième semaine, les parents s'inquiètent
Au Kenya, des milliers de collégiens sont toujours privés de cours. La grève des enseignants est entrée ce lundi 2 septembre dans sa deuxième semaine. Le Syndicat kényan des enseignants du secondaire (Kuppet), à l’origine de ce mouvement de protestation, réclame notamment la titularisation d’enseignants stagiaires, la progression salariale des professeurs et de meilleures conditions de travail. Cette grève inquiète les parents, alors que les examens de fin d’année approchent.
Avec notre correspondante à Nairobi, Gaëlle Laleix
« Les examens vont se tenir en décembre et nos enfants n’apprennent rien », se désole, Carol, maman de deux adolescentes. « Certains paient des leçons particulières, d’autres ont mis leurs enfants dans le privé, mais moi, je n’en ai pas les moyens », poursuit cette femme de ménage d’une quarantaine d’années.
Ces inquiétudes, le Syndicat kényan des enseignants du secondaire les comprend. Il assure néanmoins se battre pour l’école kényane, sur le long terme : « Le futur de nos enfants et l’intégrité de notre système éducatif sont en jeu », explique Akelo Misori, le secrétaire général du syndicat. Il requiert ainsi le soutien des parents d’élèves leur demandant « de ne pas s’engager dans des arrangements douteux » avec la Commission des services des enseignants (TST).
Cette administration, qui gère les ressources humaines de l’éducation nationale, a refusé une semaine auparavant de négocier avec le syndicat.