Le Kenya, sa dette et la France

En visite en France où il est passé au BpiFrance Inno Generation (BIG) avec le président Emmanuel Macron, le président Uhuru Kenyatta a vu son pays, le Kenya, bénéficier d'un prêt concessionnel de 145 millions d'euros de la France.
En visite en France où il est passé au BpiFrance Inno Generation (BIG) avec le président Emmanuel Macron, le président Uhuru Kenyatta a vu son pays, le Kenya, bénéficier d'un prêt concessionnel de 145 millions d'euros de la France.

Après la visite en France du président kényan, Uhuru Kenyatta, du 30 septembre au 3 octobre 2020, les réseaux sociaux se sont mis à se faire l'écho de mille et une assertions dénonçant une opération de séduction qui se solderait par une aggravation de l'endettement du Kenya. Il est vrai que le Kenya connaît une dette extérieure importante estimée à 26 milliards d'euros fin 2019. Il est aussi vrai que la France ? en partie associée à l'Union européenne ? vient officiellement de lui octroyer des prêts concessionnels pour un montant de 145 millions d'euros, dont 35 millions de la Banque européenne d'investissement, en plus de 36 millions d'euros de subventions (AFD). Toutefois, le plus gros contrat qui a été signé concerne la concession de l'autoroute Nairobi-Mau et prévoit des travaux pour un montant de 1,6 milliard d'euros ; ce contrat n'implique aucun emprunt de la part du Kenya, puisque ce sont les concessionnaires (le consortium Vinci et Meridiam) qui assument le financement. Comment alors apprécier les accords qui viennent d'être passés avec la France au regard de cet endettement ?

Lire aussi Moratoire sur la dette africaine : les marchés financiers mettent la pression

Des créances de nature diverse?

Les créances privées, dorénavant les plus importantes, résultent à 60% d?obligations en dollars émises sur le marché européen à des taux d?intérêt variant entre 6 et 8%. © SIMON MAINA / AFP

Le rapport sur la viabilité de la dette kényane par la Banque mondial [...] Lire la suite