Comme Kate Middleton, pourquoi on parle de « rémission » et non de « guérison » d’un cancer
SANTÉ - Elle « reste concentrée » sur sa guérison. Kate Middleton, qui avait annoncé début septembre avoir terminé son traitement de chimiothérapie, a déclaré mardi 14 janvier être « soulagée d’être à présent en rémission » de son cancer, dont la nature est toujours inconnue. Comme pour tous les patients atteints de cancer, on parle de « rémission » et non de « guérison ».
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Cette prudence dans les termes est classique. « Le mot “guérison” fait rarement partie du vocabulaire d’un médecin dans ses échanges avec ses patients traités pour un cancer », explique ainsi le site de l’Institut national du cancer. En effet, si la fin de la chimiothérapie est une étape clé dans le processus de guérison, elle ne signifie pas nécessairement que toutes les cellules cancéreuses ont été éliminées.
Certaines d’entre elles peuvent persister dans l’organisme de manière indétectable pendant un certain temps, avant de recommencer à se multiplier dans les semaines, mois ou années suivant la fin du traitement. On parle alors de récidive.
Surveiller les signes de récidive
La princesse de Galles continuera donc à subir des examens réguliers pour vérifier s’il y a des signes de récidive. Ces examens prennent généralement la forme de prises de sang et de contrôles par imagerie (IRM, scanner, échographie). Les médecins attendent souvent plusieurs années sans signe de récidive avant de parler de « rémission complète ». Cette durée dépend du type de cancer. Elle est souvent de cinq ans en moyenne.
Le mot « guérison » est ainsi très rarement employé par les professionnels de santé à propos du cancer, sauf dans un cas particulier : les statistiques médicales. Vous avez ainsi peut-être déjà lu qu’un cancer sur deux est guéri à ce jour, alors que ce n’était le cas que d’un cancer sur trois il y a encore trente ans. Dans ce cas, « l’emploi du mot “guérison” traduit en langage ordinaire une notion qu’on appelle “le taux de survie relative à cinq ans” », explique l’Institut national du cancer.
Les statisticiens estiment en effet qu’un patient ayant eu un cancer a des chances élevées d’être « guéri » lorsque, cinq ans après le diagnostic, il retrouve la même espérance de vie que l’ensemble de la population de même âge, de même sexe et n’ayant pas eu de cancer.
Pour une personne atteinte d’un cancer, ce type de taux est cependant à interpréter avec précaution parce que, par définition, il est calculé sur une période antérieure et ne reflète pas les éventuels progrès récents des traitements.
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