Kaspersky, le géant russe de la sécurité informatique, quitte les États-Unis
À quelques jours de l’entrée en vigueur de l’interdiction aux États-Unis de son logiciel antivirus, la multinationale russe spécialisée dans la cybersécurité Kaspersky Lab a fait savoir qu’elle allait “progressivement” cesser ses activités dans le pays. Une cinquantaine d’employés américains devraient être licenciés dans les jours qui viennent.
“La liquidation des activités américaines de Kaspersky Lab débutera le 20 juillet, mettant fin à près de deux décennies d’activité de la société dans le pays”, annonce le site de CNN, qui cite un communiqué de la société. “L’entreprise a soigneusement examiné et évalué les répercussions des exigences légales américaines et a pris cette décision triste et difficile, parce que les possibilités commerciales dans le pays ne sont plus viables”, déclare notamment Kaspersky.
Le 20 juin, le département américain du Commerce a fait savoir que l’entreprise, implantée depuis vingt ans dans le pays, ne serait plus autorisée à commercialiser ses logiciels aux États-Unis à partir du 20 juillet. Une décision “sans précédent”, selon CNN.
“Sécurité nationale”
Pour justifier cette interdiction, les autorités ont invoqué des raisons de “sécurité nationale”. “La Russie a montré à plusieurs reprises qu’elle avait la capacité et l’intention d’exploiter des entreprises russes, telles que Kaspersky, pour collecter des informations sensibles sur les États-Unis”, a expliqué Gina Raimondo, la secrétaire au Commerce des États-Unis. Depuis mars 2022, les produits de la firme figuraient déjà sur la “liste des équipements et services de communication constituant une menace pour la sécurité intérieure”, et les agences gouvernementales avaient interdiction d’utiliser les logiciels de Kaspersky.
Les chercheurs de Kaspersky Lab sont “reconnus comme comptant parmi les meilleurs en matière de cybersécurité”, note CNN sur son site. Ils sont spécialisés dans l’analyse des opérations de piratage informatique de grande envergure soupçonnées d’être commanditées par divers gouvernements, dont la Russie, les États-Unis ou Israël, “mais aussi dans la cybercriminalité qui touche les internautes ordinaires”.
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