Karen, assassinée devant son fils de trois ans : retour sur un féminicide
Karen souriait tout le temps, elle arrivait même à rigoler de ses problèmes. » Marie* résume par ces mots la gaieté perpétuelle de son amie Karen C. « Elle détestait l’injustice, avait besoin d’aider les autres, alors elle est devenue policière en même temps que pompier volontaire », souligne Jonathan*, un copain d’enfance.
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Souvent, elle pousse des coups de gueule comme quand un radar de contrôle de vitesse est installé à l’Archet, sur les hauteurs de Nice. « Elle trouvait son emplacement idiot et ça la faisait râler, se souvient Jonathan. Pour elle, il fallait le mettre juste avant l’école pour protéger les enfants. »
Dans les années 2000, elle rencontre son exact opposé. Georges D. de vingt ans son aîné, du genre discret, et même taciturne. Parce qu’il est aide-soignant, Karen pense qu’il est mû par la même soif d’aider les autres. Ça matche entre eux. Ils emménagent dans un appartement à l’Archet. Deux filles naissent, la première en 2007, la seconde en 2009. Karen est une maman poule, infatigable. Les parents d’élèves la voient courir après son service au commissariat, récupérer les filles, les déposer au sport, repartir en garde chez les pompiers. Et trouver encore le temps et l’énergie de préparer les cookies pour la prochaine activité scolaire.
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La photo du suspect diffusée aux services de police lancés à sa recherche. © DR ...
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