Karabakh : l'Arménie souhaite une « atmosphère adéquate » pour négocier

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, fin septembre 2020.
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, fin septembre 2020.

Après quatre jours d'affrontements dans la région du Nagorny Karabakh, l'Arménie ne se sent pas prête à ouvrir des pourparlers avec l'Azerbaïdjan. « Il est inapproprié de parler d'un sommet Arménie-Azerbaïdjan-Russie alors que des combats intenses sont en cours », a déclaré le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, à des médias russes, selon l'agence Interfax, estimant que « pour des négociations, il faut une atmosphère et des conditions adéquates ». Il a jugé que l'Arménie et le Karabakh n'étaient pas disposés à résoudre le conflit « au détriment de leurs intérêts nationaux et de leur sécurité ».

Depuis dimanche, les forces de l'enclave séparatiste du Nagorny Karabakh, soutenue politiquement, militairement et économiquement par l'Arménie, et celles de l'Azerbaïdjan s'affrontent dans des combats ayant fait au moins une centaine de morts, les plus meurtriers depuis 2016. L'Arménie a affirmé mardi qu'un chasseur-bombardier turc soutenant l'Azerbaïdjan avait abattu un de ses avions militaires, ce qu'ont aussitôt démenti Ankara et Bakou.

La Russie, l'arbitre du conflit ?

Une intervention militaire directe turque marquerait un tournant majeur. Une guerre ouverte entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan risquerait par ailleurs de déstabiliser le Caucase du Sud et d'y entraîner les puissances régionales, au premier rang desquelles la Turquie et la Russie. Moscou, qui se pose en arbitre régional, a appelé à la cessation des hostilités, de même que les capitales occidenta [...] Lire la suite