Kamala Harris, Gavin Newsom... Qui pour remplacer Biden comme candidat démocrate à la présidentielle?

Le temps presse pour le Parti démocrate. Alors que le président américain, Joe Biden, a annoncé ce dimanche 21 juillet retirer sa candidature pour l'élection présidentielle de novembre, son parti doit désormais trouver son ou sa remplaçante.

Le locataire de la Maison Blanche avait été désigné comme le candidat des démocrates à la présidentielle lors d'une série de primaires, qui se sont tenues de janvier à juin. Il devait donc, en théorie, être intronisé lors de la convention du parti, à Chicago mi-août.

Mais avec ce retrait, les délégués du Parti démocrate, 3.900 personnes au profil très varié et pour la plupart complètement inconnues du grand public, sont libres de voter pour qui ils le souhaitent. Si les paris restent ouvert, un nom surnage.

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⸱ Kamala Harris, candidate naturelle mais pas automatique

Le président américain a déjà annoncé soutenir la candidature de celle qui était depuis quatre ans sa vice-présidente et qui apparaît comme la favorite de son camp pour le scrutin prévu le 5 novembre. Elle a aussi reçu le soutien de l'ancien président américain Bill Clinton et de son épouse Hillary, candidate démocrate défaite par Donald Trump en 2016.

Kamala Harris a annoncé ce dimanche dans un communiqué qu'elle compte "remporter l'investiture" démocrate et "battre Trump", louant au passage l'"acte désintéressé et patriotique" de Joe Biden.

En tant que deuxième personnage du pouvoir exécutif américain, élue sur un ticket qui portait à la fois le nom de Joe Biden et le sien, après avoir bataillé pendant la primaire démocrate de 2020, elle semble être la candidate potentielle dont la légitimité serait la plus forte au sein du parti.

Pionnière en série, cette fille d'un père jamaïcain et d'une mère indienne a été la première femme et première personne noire à devenir procureure générale de Californie, puis la première sénatrice originaire d'Asie du Sud. De sa carrière de magistrate, elle garde une réputation de dureté qu'elle pourrait faire valoir dans une campagne où les questions de criminalité pèsent lourd.

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Certains progressistes lui reprochent toutefois d'avoir puni durement les petits délits comme la consommation de cannabis, ce qui a touché surtout les minorités. La vice-présidente de 59 ans souffre par ailleurs d'une cote de popularité en berne, ce qui pourrait pousser les démocrates à se rallier autour d'un autre candidat.

⸱ Gavin Newsom, gouverneur de Californie

Aucune règle ne prévoit que le colistier ou la colistière remplace automatiquement le candidat en titre. C'est pourquoi le nom du gouverneur de Californie, Gavin Newsom, était, avant l'annonce du retrait, lui aussi évoqué avec insistance. Le démocrate de 56 ans, ancien maire de San Francisco, dirige depuis cinq ans l'Etat le plus peuplé du pays, faisant de la Californie un sanctuaire pour le droit à l'avortement.

Si l'homme à la mèche bien peignée a continué de soutenir Joe Biden ces dernières semaines, il n'entretient qu'un mystère relatif sur ses ambitions présidentielles. Le gouverneur a récemment multiplié les déplacements à l'étranger, fait diffuser sans retenue des spots publicitaires vantant son bilan et a investi des millions de dollars dans un comité d'action politique, alimentant les spéculations sur une candidature en 2028. Ou dès 2024?

⸱ Gretchen Whitmer, gouverneure du Michigan

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Autre candidate possible des démocrates: la gouverneure Gretchen Whitmer. Cette responsable de 52 ans dirige le Michigan, qui compte à la fois une forte population ouvrière et d'importantes communautés noires et arabes, autant d'électorats que Joe Biden peine actuellement séduire

Farouche opposante de Donald Trump, elle est connue pour avoir été la cible d'un projet d'enlèvement par une milice d'extrême droite. L'Etat qu'elle dirige sera l'un des plus disputés pour la présidentielle de novembre un argument fort, d'après ses partisans, pour la nommer comme candidate du parti.

⸱ Josh Shapiro, gouverneur de Pennsylvanie

A 51 ans, le gouverneur de Pennsylvanie Josh Shapiro est à la tête du plus gros "swing state", à savoir un Etat à la couleur politique fluctuante selon les élections et qui jouera un rôle décisif en novembre. Avant d'accéder à ce poste en 2022, en battant très nettement un concurrent de la droite radicale soutenu par Donald Trump, il avait été élu à deux reprises procureur général de Pennsylvanie.

Dans cette fonction, le responsable a dénoncé des agressions sexuelles commises par des prêtres catholiques contre des milliers d'enfants, et poursuivi le laboratoire Purdue, fabricant du puisant opiacé OxyContin. Orateur efficace et centriste affirmé, Josh Shapiro s'est donné pour slogan de gouverneur: "Get shit done", que l'on peut traduire, très librement, par: "Faire avancer le bordel".

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⸱ Quelqu'un d'autre?

Les noms des gouverneurs de l'Illinois, J.B. Pritzker, du Maryland, Wes Moore, et du Kentucky, Andy Beshear, circulent aussi, mais leurs chances paraissent pour l'heure plus limitées. Tout comme celles de la sénatrice Amy Klobuchar ou du ministre des Transports Pete Buttigieg, tous les deux anciens candidats à la présidentielle de 2020.

Article original publié sur BFMTV.com