Kamala Harris face à Donald Trump: comment la guerre à Gaza s’invite à la convention des démocrates
Les démocrates toujours sous pression, en pleine guerre à Gaza. Si le choix de Kamala Harris pour remplacer Joe Biden dans la course à la Maison-Blanche suscite l'enthousiasme dans les rangs du parti, il n'a pas apaisé les militants de la cause palestinienne.
Des centaines de manifestants comptent bien faire entendre leur voix ce lundi 19 août à Chicago alors que la convention doit officiellement investir la vice-présidente comme candidate à la présidentielle. Au onzième mois de la guerre dans l'enclave, ils continuent de réclamer un cessez-le-feu et surtout la fin du soutien armé des États-Unis à Israël.
Dès ce dimanche, des centaines de personnes ont marché contre la guerre à Gaza, mais aussi pour d'autres causes comme le droit à l'avortement et les droits des personnes LGBT+.
20.000 manifestants attendus
La "coalition pour une marche sur la Convention démocrate", qui rassemble des dizaines d'organisations de gauche américaine, prévoit des manifestations au premier et au dernier jour de la convention prévu ce jeudi. Les organisateurs disent s'attendre à au moins 20 000 militants, rapporte l'agence de presse américaine AP.
Après un bras de fer judiciaire avec la ville de Chicago, les militants ont obtenu de manifester sur un parcours d'1,6 kilomètre à proximité du United Center, le stade notamment des Chicago Bulls, où se tiendra la convention. Une scène montée dans un parc adjacent accueillera divers orateurs.
Si le président américain Joe Bien pousse dans les négociations pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, son administration a approuvé mardi 14 août la vente d'armement à leur allié israélien pour plus de 20 milliards de dollars. De quoi irriter un peu plus les manifestants pro-Gaza et les organisations de défense des droits humains.
Inquiétudes pour la sécurité de l'événement
Dans ce contexte tendu, la convention démocrate rappelle par certains aspects celle de 1968, également organisée à Chicago, qui avait été marquée par la sanglante répression policière de manifestations d'opposants à la guerre du Vietnam. Pour l'édition 2024, la crainte de débordements est présente.
Face à un potentiel bis repetita, le chef de la police de Chicago s'est voulu rassurant. "Nous sommes prêts", a déclaré lundi Larry Snelling. "Vous avez le droit de manifester", mais "nous ne permettrons pas à des gens de venir et détruire cette ville", a-t-il ajouté.
Selon Lucas Rothaar, responsable du FBI à Chicago, il n'y a pas d'inquiétude particulière à avoir, mais l'événement se tiendra dans un "environnement de menaces élevées", quelques semaines après la tentative d'assassinat contre Donald Trump.
"Nous sommes conscients des vastes menaces qui pèsent sur notre pays, qu'il s'agisse de criminalité violente, de terrorisme international, de terrorisme intérieur (...) et d'une multitude d'autres menaces", a-t-il déclaré lors d'un point presse.
Quelque 2.500 policiers locaux - épaulés par des centaines de renforts venus d'ailleurs - seront affectés à la sécurité de l'événement.